Ceux qui désirent étudier plus profondément l'économie devraient se tourner vers des textes d'une longueur et d'une difficulté intermédiaires. Je ne connais pas à ce jour de livre en un volume qui remplissent totalement ce besoin, mais il y en a plusieurs qui, pris ensemble, répondent à cette demande. Il y a un excellent petit livre (126 pages) de Faustino Ballvé, Essentials of Economics (Irvington-on-Hudson, N.Y. : Fondation for Economic Education), qui résume brièvement les principes et les politiques. Un livre qui le fait aussi, mais un peu plus longuement (327 pages) est Understanding the Dollar Crisis par Percy L. Greaves (Belmont, Mass. : Western Islands, 1973). Bettina Bien Greaves a rassemblé deux volumes de textes dans Free Market Economics (Fondation for Economic Education).
Le lecteur qui vise une compréhension profonde, et s'y sent préparé, devrait ensuite lire Human Action par Ludwig von Mises (Chicago : Contemporary Books, 1949, 1966, 907 pages [L'Action humaine, PUF, en français]). Ce livre étend la précision de l'unité logique et de la précision de l'économie comme aucun autre ouvrage ne l'avait fait auparavant. Un ouvrage en deux volumes, écrit treize années après Human Action par un étudiant de Mises est Man, Economy, and State, de Murray N. Rothbard (Mission, Kan. : Sheed, Andrews and McMeel, 1962, 987 pages). Il contient un matériel nouveau et pénétrant ; son exposé est admirablement clair, et son arrangement le rend par certains aspects plus approprié comme manuel que celui du grand ouvrage de Mises.
Voici des petits livres discutant de sujets économiques spécifiques d'une façon simple : Planning for Freedom de Ludwig von Mises (South Holland, Ill. : Libertarian Press, 1952), et Capitalism and Freedom de Milton Friedman (Chicago : University of Chicago Press, 1962). Il y a aussi l'excellent pamphlet de Murray N. Rothbard, What Has Government Done to Our Money? (Santa Ana, Calif. : Rampart College, 1964, 1974, 62 pages). Sur le sujet urgent de l'inflation, un livre de l'auteur de ces lignes a été récemment publié, The Inflation Crisis, and How to Resolve It (New Rochelle, N.Y. : Arlington House, 1978).
Parmi les travaux récents discutant des idéologies actuelles et des développements d'un point de vue similaire à celui du présent volume, l'auteur de ces lignes a publié The Failure of the « New Economivs » : An Analysis of the Keynesian Fallacies (Arlington House, 1959). ; F.A. Hayek, The Road to Serfdom (1945 [La Route de la servitude, PUF en français]) et du même auteur, le monumental ouvrage Constitution of Liberty (Chicago : University of Chicago Press, 1960 [La Constitution de la liberté, LITEC, en français]). Le livre de Ludwig von Mises intitulé Socialism : An Economic and Sociological Analysis (London: Jonathan Cape, 1936, 1969) est la critique la plus profonde et la plus dévastatrice jamais écrite des doctrines collectivistes.
Le lecteur ne devrait pas oublier, bien entendu, les Sophismes Économiques de Bastiat (environ 1844), et en particulier son essai « Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. »
Ceux qui s'intéressent aux classiques de l'économie pourront trouver qu'il est plus profitable de le faire dans le sens contraire à l'ordre chronologique. Présentée dans cet ordre, les ouvrages majeurs à consulter sont, avec les dates de leur première édition : Philip Wicksteed, The Common Sense of Political Economy, 1911 ; John Bates Clark, The Distribution of Wealth, 1899 ; Eugen von Böhm-Bawerk, The Positive Theory of Capital, 1888 ; Carl Menger, Principles of Economics, 1871 ; W. Stanley Jevons, The Theory of Political Economy, 1871 ; John Stuart Mill, Principles of Political Economy, 1848 ; David Ricardo, Principles of Political Economy and Taxation, 1817 ; et Adam Smith, The Wealth of Nations, 1776. [J'ai laissé les références en anglais de Hazlitt. Les originaux de Böhm-Bawerk et Menger sont bien sûr en allemand. NdT]
L'économie s'est développé dans des centaines de directions. Des bibliothèques entières ont été écrites rien que sur des sujets spécialisés, comme la monnaie et la banque, le commerce et les échanges internationaux, la taxation et les finances publiques, le contrôle gouvernemental, l'intérêt et le capital., l'économie de l'agriculture, les loyers, les profits, les marchés, la concurrence et le monopole, la valeur et l'utilité, les statistiques, les cycles économiques, la richesse et la pauvreté, l'assurance sociale, le logement, les biens publics, l'économie mathématique, les études d'industries spécifiques et l'histoire économique. Mais personne ne pourra convenablement comprendre l'un de ces sujets spécialisés s'il n'a pas auparavant acquis une solide compréhension des principes économiques de base et des interrelations complexes de tous les facteurs et de toutes les forces économiques. Lorsqu'il l'aura atteinte en lisant des ouvrage d'économie générale, il pourra être sûr de trouver le bon livre dans le domaine spécialisé qui l'intéresse.