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Hess, par exemple, cette liberté absolue serait « réalisable dans la société humaine | Hess, par exemple, cette liberté absolue serait « réalisable dans la société humaine | ||
absolue », et un peu plus bas le même auteur appelle cette réalisation une « vocation » | absolue », et un peu plus bas le même auteur appelle cette réalisation une « vocation » | ||
et définit la liberté une « moralité » : il faut inaugurer le règne de la « Justice » (id est | et définit la liberté une « moralité » : il faut inaugurer le règne de la « Justice » (id est: Égalité) et de la « Moralité » (id est : Liberté). | ||
: Égalité) et de la « Moralité » (id est : Liberté). | |||
Vous vous gaussez de celui qui, tandis que les membres de sa tribu, de sa famille, | Vous vous gaussez de celui qui, tandis que les membres de sa tribu, de sa famille, | ||
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Mais ne vaudrait-il pas mieux dire : Si nous sommes plus que ne peuvent exprimer | Mais ne vaudrait-il pas mieux dire : Si nous sommes plus que ne peuvent exprimer | ||
tous les noms qu'on nous donne, nous voulons être plus qu'homme pour la même | tous les noms qu'on nous donne, nous voulons être plus qu'homme pour la même | ||
raison que voulez être plus que Juif et plus qu'Allemand. Les Nationalistes ont raison | raison que voulez être plus que Juif et plus qu'Allemand. Les Nationalistes ont raison: on ne peut pas renier sa nationalité ; mais les Humanitaires aussi ont raison : on ne | ||
: on ne peut pas renier sa nationalité ; mais les Humanitaires aussi ont raison : on ne | |||
doit pas se renfermer dans les bornes étroites de sa nationalité. C'est à l'individualité à | doit pas se renfermer dans les bornes étroites de sa nationalité. C'est à l'individualité à | ||
résoudre cette contradiction : la nationalité est ma propriété, mais Je ne tiens pas tout | résoudre cette contradiction : la nationalité est ma propriété, mais Je ne tiens pas tout | ||
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Mais que l'homme individuel prétende à tous les droits du monde, qu'il invoque à | Mais que l'homme individuel prétende à tous les droits du monde, qu'il invoque à | ||
leur appui l'autorité de l’« Homme » et son titre d'homme, que m'importent, à Moi, | leur appui l'autorité de l’« Homme » et son titre d'homme, que m'importent, à Moi, | ||
son droit et ses prétentions ? Ses droits, il ne les tient que de l'Homme, et non de Moi | son droit et ses prétentions ? Ses droits, il ne les tient que de l'Homme, et non de Moi: aussi n'a-t-il à mes yeux aucun droit. Sa vie, par exemple, ne m'importe que pour | ||
: aussi n'a-t-il à mes yeux aucun droit. Sa vie, par exemple, ne m'importe que pour | |||
autant qu'elle a une valeur pour Moi. Je ne respecte pas plus son prétendu droit de | autant qu'elle a une valeur pour Moi. Je ne respecte pas plus son prétendu droit de | ||
propriété, ou droit sur les biens matériels, que je ne respecte son droit sur le | propriété, ou droit sur les biens matériels, que je ne respecte son droit sur le | ||
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dépend du propriétaire, et, par l'intermédiaire de ce dernier, la question de la propriété | dépend du propriétaire, et, par l'intermédiaire de ce dernier, la question de la propriété | ||
se rattache à un problème d'une porte beaucoup plus grande. | se rattache à un problème d'une porte beaucoup plus grande. | ||
La Révolution dirigea ses attaques contre tout ce qui vient de la « grâce de Dieu » | La Révolution dirigea ses attaques contre tout ce qui vient de la « grâce de Dieu » | ||
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« faveur divine » nous dispense, on opposa ce qui découle de l' « essence de | « faveur divine » nous dispense, on opposa ce qui découle de l' « essence de | ||
l'homme ». | l'homme ». | ||
Les relations entre les hommes, ayant cessé d'être fondées sur le dogme religieux | Les relations entre les hommes, ayant cessé d'être fondées sur le dogme religieux | ||
qui commande « aimez-vous les uns les autres pour l'amour de Dieu », durent être | qui commande « aimez-vous les uns les autres pour l'amour de Dieu », durent être | ||
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le monde, jusqu'alors organisé selon l'ordre de Dieu, appartiendrait dorénavant à | le monde, jusqu'alors organisé selon l'ordre de Dieu, appartiendrait dorénavant à | ||
l’ « Homme ». | l’ « Homme ». | ||
Le monde appartient à l'« Homme » et doit être par moi respecté comme sa | Le monde appartient à l'« Homme » et doit être par moi respecté comme sa | ||
propriété. | propriété. | ||
Propriété = Mien ! | Propriété = Mien ! | ||
Propriété, au sens bourgeois du mot, signifie propriété sacrée, de sorte que je dois | Propriété, au sens bourgeois du mot, signifie propriété sacrée, de sorte que je dois | ||
respecter ta propriété. | respecter ta propriété. | ||
« Respect à la propriété ! » Aussi les Politiques verraient-ils volontiers chacun | « Respect à la propriété ! » Aussi les Politiques verraient-ils volontiers chacun | ||
posséder sa parcelle de propriété, et cette tendance a abouti dans certaines régions à | posséder sa parcelle de propriété, et cette tendance a abouti dans certaines régions à | ||
un morcellement incroyable. Chacun doit avoir son os où il trouve quelque chose à | un morcellement incroyable. Chacun doit avoir son os où il trouve quelque chose à | ||
ronger. | ronger. | ||
L'égoïste voit la question sous un tout autre jour. Je ne recule pas avec un religieux | L'égoïste voit la question sous un tout autre jour. Je ne recule pas avec un religieux | ||
effroi devant ta ou votre propriété ; je la considère toujours comme ma propriété, | effroi devant ta ou votre propriété ; je la considère toujours comme ma propriété, | ||
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propriété ! C'est en nous plaçant tous à ce point de vue qu'il nous sera le plus facile de | propriété ! C'est en nous plaçant tous à ce point de vue qu'il nous sera le plus facile de | ||
nous entendre. | nous entendre. | ||
Les Libéraux politiques ont à coeur d'abolir autant que possible toutes les | Les Libéraux politiques ont à coeur d'abolir autant que possible toutes les | ||
servitudes, afin que chacun soit franc maître de son champ, ce champ n'eût-il que tout | servitudes, afin que chacun soit franc maître de son champ, ce champ n'eût-il que tout | ||
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et une propriété respectée ! Plus il y aura de propriétaires, plus l'État sera riche en | et une propriété respectée ! Plus il y aura de propriétaires, plus l'État sera riche en | ||
« hommes libres » et en « bons patriotes ». | « hommes libres » et en « bons patriotes ». | ||
Le Libéralisme politique, comme toute religiosité, compte sur le respect, l'humanité, | Le Libéralisme politique, comme toute religiosité, compte sur le respect, l'humanité, | ||
la charité ; aussi est-il perpétuellement déçu. Car dans la pratique de la vie les | la charité ; aussi est-il perpétuellement déçu. Car dans la pratique de la vie les | ||
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la grande propriété, elle aussi, est à eux, ils ne s'en seraient pas d'eux-mêmes respectueusement | la grande propriété, elle aussi, est à eux, ils ne s'en seraient pas d'eux-mêmes respectueusement | ||
écartés et on ne les expulserait pas. | écartés et on ne les expulserait pas. | ||
La propriété telle due la comprennent les Libéraux bourgeois mérite les invectives | La propriété telle due la comprennent les Libéraux bourgeois mérite les invectives | ||
des Communistes et de Proudhon : elle est insoutenable et inexistante, attendu que le | des Communistes et de Proudhon : elle est insoutenable et inexistante, attendu que le | ||
citoyen propriétaire ne possède en réalité rien et est partout un banni. Loin que le | citoyen propriétaire ne possède en réalité rien et est partout un banni. Loin que le | ||
monde puisse lui appartenir, le misérable coin où il vivote n'est même pas à lui. | monde puisse lui appartenir, le misérable coin où il vivote n'est même pas à lui. | ||
Proudhon ne veut pas entendre parler de propriétaires, mais bien de possesseurs | Proudhon ne veut pas entendre parler de propriétaires, mais bien de possesseurs | ||
ou d'usufruitiers | ou d'usufruitiers <ref>Voir, par exemple, Qu'est-ce que la propriété ?, p. 83</ref>. Qu'est-ce à dire ? Il veut que nul ne puisse s'approprier le sol, mais | ||
en ait l'usage ; — mais ne lui accordât-on même que la centime partie du produit qu'il | en ait l'usage ; — mais ne lui accordât-on même que la centime partie du produit qu'il | ||
en tire, du fruit, cette fraction du moins serait sa propriété et il pourrait en user à sa | en tire, du fruit, cette fraction du moins serait sa propriété et il pourrait en user à sa | ||
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non la propriété. Si nous voulons nous approprier le sol, au lieu d'en laisser l'aubaine | non la propriété. Si nous voulons nous approprier le sol, au lieu d'en laisser l'aubaine | ||
aux propriétaires fonciers, unissons-nous, associons-nous dans ce but, et formons une | aux propriétaires fonciers, unissons-nous, associons-nous dans ce but, et formons une | ||
société <ref>En français dans le texte. (Note du Traducteur.)</ref> qui s'en rendra propriétaire. Si nous réussissons, ceux qui sont aujourd'hui | |||
propriétaires cesseront de l'être. Et de même que nous les aurons dépossédés de la | propriétaires cesseront de l'être. Et de même que nous les aurons dépossédés de la | ||
terre et du sol, nous pourrons encore les expulser de mainte autre propriété, pour en | terre et du sol, nous pourrons encore les expulser de mainte autre propriété, pour en | ||
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fantôme) et n'a de réalité que dans les individus. Et ces individus pris en masse n'en | fantôme) et n'a de réalité que dans les individus. Et ces individus pris en masse n'en | ||
useront pas moins arbitrairement avec la terre et le sol que ne le faisait l'individu | useront pas moins arbitrairement avec la terre et le sol que ne le faisait l'individu | ||
isolé, ledit « propriétaire | isolé, ledit « propriétaire <ref> Ibid.</ref>». | ||
Ainsi donc. la propriété ne cesse pas de subsister et ne cesse même pas d'être | Ainsi donc. la propriété ne cesse pas de subsister et ne cesse même pas d'être | ||
« exclusive » du fait que l'humanité, cette vaste société, exproprie l'individu auquel | « exclusive » du fait que l'humanité, cette vaste société, exproprie l'individu auquel | ||
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nous a manqué jusqu'à présent n'est passé aux mains des propriétaires actuels que par | nous a manqué jusqu'à présent n'est passé aux mains des propriétaires actuels que par | ||
la prise. Associons-nous pour commettre ce vol. » | la prise. Associons-nous pour commettre ce vol. » | ||
Il tâche de nous faire accepter l'idée que la Société est le possesseur primitif et | Il tâche de nous faire accepter l'idée que la Société est le possesseur primitif et | ||
l'unique propriétaire de droits imprescriptibles ; c'est envers elle que celui qu'on | l'unique propriétaire de droits imprescriptibles ; c'est envers elle que celui qu'on | ||
nomme propriétaire est coupable de vol (« La propriété, c'est le vol | nomme propriétaire est coupable de vol (« La propriété, c'est le vol <ref>En français dans le texte. (Note du Traducteur.) </ref>»); si elle retire | ||
au propriétaire actuel ce qu'il détient comme lui appartenant, elle ne le vole pas, elle | au propriétaire actuel ce qu'il détient comme lui appartenant, elle ne le vole pas, elle | ||
ne fait que rentrer en possession de son bien et user de son droit. — Voilà où on en | ne fait que rentrer en possession de son bien et user de son droit. — Voilà où on en | ||
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que vous rendez sacré, de sorte que « Tous » devient le redoutable maître de | que vous rendez sacré, de sorte que « Tous » devient le redoutable maître de | ||
l'individu. Et c'est à son côté que se dresse alors le spectre du « Droit ». | l'individu. Et c'est à son côté que se dresse alors le spectre du « Droit ». | ||
Proudhon et les Communistes combattent l'égoïsme. Aussi leurs doctrines sontelles | Proudhon et les Communistes combattent l'égoïsme. Aussi leurs doctrines sontelles | ||
la continuation et la conséquence du principe chrétien, du principe d'amour, de | la continuation et la conséquence du principe chrétien, du principe d'amour, de | ||
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car lui seul peut user et disposer de « tout », il a sur tout potestas et | car lui seul peut user et disposer de « tout », il a sur tout potestas et | ||
imperium. Les Communistes ont rendu la chose plus claire en dotant de cet imperium | imperium. Les Communistes ont rendu la chose plus claire en dotant de cet imperium | ||
la « Société de tous ». Donc : étant des ennemis de l'égoïsme, ils sont des — Chrétiens, | la « Société de tous ». Donc : étant des ennemis de l'égoïsme, ils sont des — Chrétiens, | ||
ou, d'une façon plus générale, des hommes religieux, des visionnaires, subordonnés | ou, d'une façon plus générale, des hommes religieux, des visionnaires, subordonnés | ||
et asservis à une généralité, à une abstraction quelconque (Dieu, la Société, | et asservis à une généralité, à une abstraction quelconque (Dieu, la Société, | ||
etc.). | etc.). | ||
Proudhon se rapproche encore des Chrétiens en ce qu'il accorde à Dieu ce qu'il | Proudhon se rapproche encore des Chrétiens en ce qu'il accorde à Dieu ce qu'il | ||
dénie aux hommes : il le nomme (loc. cit., p. 90) le propriétaire de la terre. Il montre | dénie aux hommes : il le nomme (loc. cit., p. 90) le propriétaire de la terre. Il montre | ||
ainsi qu'il ne peut se délivrer de l'idée qu'il doit exister quelque part un propriétaire ; | ainsi qu'il ne peut se délivrer de l'idée qu'il doit exister quelque part un propriétaire ; | ||
il conclut en définitive à un propriétaire, qu'il place seulement dans l'au-delà. | il conclut en définitive à un propriétaire, qu'il place seulement dans l'au-delà. | ||
Le propriétaire, ce n'est ni Dieu ni l'Homme (la « Société humaine »), c'est — | Le propriétaire, ce n'est ni Dieu ni l'Homme (la « Société humaine »), c'est — | ||
l'Individu. | l'Individu. | ||
Proudhon (comme Weitling) croit faire la pire injure à la propriété en la qualifiant | Proudhon (comme Weitling) croit faire la pire injure à la propriété en la qualifiant | ||
de « vol ». Sans vouloir soulever cette question embarrassante : « Y a-t-il une objection | de « vol ». Sans vouloir soulever cette question embarrassante : « Y a-t-il une objection | ||
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conclusion que Proudhon : si quelque chose appartient à « tous », l'individu qui se | conclusion que Proudhon : si quelque chose appartient à « tous », l'individu qui se | ||
l'approprie est un voleur. | l'approprie est un voleur. | ||
La propriété privée ne vit que grâce au Droit. Le Droit est sa seule garantie ; — | La propriété privée ne vit que grâce au Droit. Le Droit est sa seule garantie ; — | ||
car posséder un objet n'est pas encore en être propriétaire, ce que je possède ne | car posséder un objet n'est pas encore en être propriétaire, ce que je possède ne | ||
devient « ma propriété » que par la sanction du Droit ; — elle n'est pas « un fait | devient « ma propriété » que par la sanction du Droit ; — elle n'est pas « un fait <ref>En français dans le texte. (Note du Traducteur.) </ref>», | ||
comme le pense Proudhon, mais une fiction, une idée ; une idée, voilà ce qu'est la | comme le pense Proudhon, mais une fiction, une idée ; une idée, voilà ce qu'est la | ||
propriété qu'engendre le Droit, la propriété légitime, garantie. Ce n'est pas Moi qui | propriété qu'engendre le Droit, la propriété légitime, garantie. Ce n'est pas Moi qui | ||
fais que ce que je possède est ma propriété, c'est — le Droit. | fais que ce que je possède est ma propriété, c'est — le Droit. | ||
Néanmoins, on désigne sous le nom de propriété le pouvoir illimité que j'ai sur les | Néanmoins, on désigne sous le nom de propriété le pouvoir illimité que j'ai sur les | ||
choses (objet, animal ou homme) dont je puis « user et abuser à mon gré »; le Droit | choses (objet, animal ou homme) dont je puis « user et abuser à mon gré »; le Droit | ||
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seule : si je la perds, l'objet m'échappe. Du jour où les Romains n'eurent plus la force | seule : si je la perds, l'objet m'échappe. Du jour où les Romains n'eurent plus la force | ||
de s'opposer aux Germains, Rome et les dépouilles du monde que dix siècles de toute- | de s'opposer aux Germains, Rome et les dépouilles du monde que dix siècles de toute- | ||
puissance avaient entassées dans ses murs appartinrent aux vainqueurs, et il serait | puissance avaient entassées dans ses murs appartinrent aux vainqueurs, et il serait | ||
ridicule de prétendre que les Romains en demeuraient néanmoins légitimes propriétaires. | ridicule de prétendre que les Romains en demeuraient néanmoins légitimes propriétaires. | ||
Toute chose est la propriété de qui sait la prendre et la garder, et reste à lui tant | Toute chose est la propriété de qui sait la prendre et la garder, et reste à lui tant | ||
qu'elle ne lui est pas reprise ; c'est ainsi que la liberté appartient à celui qui la prend. | qu'elle ne lui est pas reprise ; c'est ainsi que la liberté appartient à celui qui la prend. | ||
La force seule décide de la propriété ; l'État (que ce soit l'État des bourgeois, des | La force seule décide de la propriété ; l'État (que ce soit l'État des bourgeois, des | ||
gueux ou tout uniment des hommes) étant seul fort, est aussi seul propriétaire ; Moi, | gueux ou tout uniment des hommes) étant seul fort, est aussi seul propriétaire ; Moi, | ||
l'Unique, je n'ai rien, je ne suis qu'un métayer sur les terres de l'État, je suis un vassal, | l'Unique, je n'ai rien, je ne suis qu'un métayer sur les terres de l'État, je suis un vassal, | ||
et par suite un serviteur. Sous la domination de l'État, aucune propriété n'est à Moi. | et par suite un serviteur. Sous la domination de l'État, aucune propriété n'est à Moi. | ||
Je veux accroître ma valeur, je veux lever le prix de toutes les propriétés dont est | Je veux accroître ma valeur, je veux lever le prix de toutes les propriétés dont est | ||
faite mon individualité, et je déprécierais la propriété ? Jamais ! De même que je n'ai | faite mon individualité, et je déprécierais la propriété ? Jamais ! De même que je n'ai |
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