862
modifications
Différences entre les versions de « Les systèmes socialistes et l'évolution économique - Deuxième partie : Les faits. L’évolution économique - Livre IV : Les inductions tirées des faits »
Aller à la navigation
Aller à la recherche
Les systèmes socialistes et l'évolution économique - Deuxième partie : Les faits. L’évolution économique - Livre IV : Les inductions tirées des faits (voir la source)
Version du 15 mars 2009 à 17:34
, 15 mars 2009 à 17:34→§1. La thèse de l'effondrement; révolution et crises.
| Ligne 519 : | Ligne 519 : | ||
Nous pourrions donc passer immédiatement à l'étude du point de | Nous pourrions donc passer immédiatement à l'étude du point de | ||
vue évolutionniste, si nous ne devions, avant de poursuivre, | vue évolutionniste, si nous ne devions, avant de poursuivre, examiner attentivement la thèse socialiste des crises, qui est intimement liée à la thèse révolutionnaire. On affirme, en effet, que le régime capitaliste est condamné, par sa constitution même, à engendrer la | ||
capitaliste est condamné, par sa constitution même, à engendrer la | |||
surproduction générale, et l'on conclut que le régime sombrera fatalement | surproduction générale, et l'on conclut que le régime sombrera fatalement | ||
un jour dans une crise de surproduction plus intense que les | un jour dans une crise de surproduction plus intense que les | ||
| Ligne 527 : | Ligne 525 : | ||
impossible; ce sera la catastrophe finale, après laquelle s'imposera le | impossible; ce sera la catastrophe finale, après laquelle s'imposera le | ||
régime de la propriété collective. | régime de la propriété collective. | ||
besoins sociaux, ou par le fait de la nature qui donne parfois des | Pour les économistes classiques, cette idée de surproduction généralisée est un non-sens. Il peut bien y avoir, à certains moments, excès de production dans une ou plusieurs industries, par la faute des entrepreneurs qui ont mal calculé l'importance relative des besoins sociaux, ou par le fait de la nature qui donne parfois des | ||
récoltes imprévues; mais la surproduction dont souffrent certaines | récoltes imprévues; mais la surproduction dont souffrent certaines | ||
industries, la métallurgie et la filature par exemple, signifie | industries, la métallurgie et la filature par exemple, signifie nécessairement qu'il y a sous-production dans certaines autres, telles que dans l'industrie minière et les productions alimentaires. Ce sont là des ruptures d'équilibre accidentelles, qui se réparent automatiquement | ||
ruptures d'équilibre accidentelles, qui se réparent automatiquement | |||
lorsque le jeu naturel des prix entraîne une restriction dans les | lorsque le jeu naturel des prix entraîne une restriction dans les | ||
industries encombrées, ou un accroissement dans celles dont la | industries encombrées, ou un accroissement dans celles dont la | ||
production est relativement insuffisante. | production est relativement insuffisante. | ||
De même encore, il peut y avoir surproduction des marchandises | De même encore, il peut y avoir surproduction des marchandises | ||
par rapport à la monnaie, lorsque la monnaie et ses succédanés | par rapport à la monnaie, lorsque la monnaie et ses succédanés n'augmentent pas assez vite pour pour maintenir l'equilibre des prix sur un marché où se porte une masse plus abondante de produits agricoles et industriels; la crise monétaire qui se manifeste alors par une baisse générale des prix n'est encore qu'une crise de surproduction partielle , très étendue sans doute, mais non pas générale, puisqu'elle correspond à une sous -production des métaux précieux. | ||
Des détraquements accidentels et momentanés sont donc possibles, nul ne le conteste; mais qu'il puisse y avoir surproduction | |||
générale portant sur tous les produits à la fois, les économistes le | générale portant sur tous les produits à la fois, les économistes le | ||
nient absolument. Pour eux, le cas est théoriquement impossible; | nient absolument. Pour eux, le cas est théoriquement impossible; | ||