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Il n’y a en général que deux classes de citoyens : celle des propriétaires, à qui toutes les terres et toutes les productions appartiennent, et celle des salariés, qui, n’ayant ni terres, ni productions en propre, subsistent avec les salaires dûs à leur travail. | Il n’y a en général que deux classes de citoyens : celle des propriétaires, à qui toutes les terres et toutes les productions appartiennent, et celle des salariés, qui, n’ayant ni terres, ni productions en propre, subsistent avec les salaires dûs à leur travail. | ||
La première peut facilement contribuer, parce que, toutes les productions étant à elle, si elle n’a pas tout l’argent, elle a plus que l’équivalent, et que d’ailleurs il passe entièrement par ses mains. | La première peut facilement contribuer, parce que, toutes les productions étant à elle, si elle n’a pas tout l’argent, elle a plus que l’équivalent<ref>Il faut se souvenir que, quelque quantité d'argent qu'il y ait chez une nation, il ne peut jamais avoir une valeur égale à la valeur de toutes les productions.</ref>, et que d’ailleurs il passe entièrement par ses mains. | ||
La seconde ne le saurait. Elle ne peut pas fournir la subsistance à ceux qui travaillent, puisqu’elle n’a point de productions en propre. Elle ne peut pas leur donner l’argent dont ils ont besoin pour acheter cette subsistance, puisqu’elle n’a pour tout argent que son salaire, et que ce salaire, réduit au plus bas par la concurrence, n’est précisément que ce qu’il lui faut pour subsister elle-même. | La seconde ne le saurait. Elle ne peut pas fournir la subsistance à ceux qui travaillent, puisqu’elle n’a point de productions en propre. Elle ne peut pas leur donner l’argent dont ils ont besoin pour acheter cette subsistance, puisqu’elle n’a pour tout argent que son salaire, et que ce salaire, réduit au plus bas par la concurrence, n’est précisément que ce qu’il lui faut pour subsister elle-même. | ||
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L’impôt sur l’industrie, toujours illusoire, puisque, dans toutes les suppositions, il retombe toujours sur les propriétaires, est donc un vice qui ne doit être souffert que lorsqu’il tient à la constitution même, et qu’il ne peut être extirpé. Il diminue nécessairement la consommation ; et, en diminuant la consommation, il empêche la reproduction. Il tend donc à détériorer l’agriculture. | L’impôt sur l’industrie, toujours illusoire, puisque, dans toutes les suppositions, il retombe toujours sur les propriétaires, est donc un vice qui ne doit être souffert que lorsqu’il tient à la constitution même, et qu’il ne peut être extirpé. Il diminue nécessairement la consommation ; et, en diminuant la consommation, il empêche la reproduction. Il tend donc à détériorer l’agriculture. | ||
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