Différences entre les versions de « Max Stirner: § 1. L'Esprit »

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Qu'est-ce donc que l'Esprit? L'Esprit est le créateur d'un monde spirituel. On
Qu'est-ce donc que l'Esprit? L'Esprit est le créateur d'un monde spirituel. On
reconnaît sa présence en toi et en moi dès que l'on constate que nous nous sommes
reconnaît sa présence en toi et en moi dès que l'on constate que nous nous sommes
Max Stirner (1845), L’unique et sa propriété 37
approprié quelque chose de spirituel, c'est-à-dire des pensées; que ces pensées nous
approprié quelque chose de spirituel, c'est-à-dire des pensées; que ces pensées nous
aient été suggérées, peu importe, pourvu que nous leur ayons donné la vie ; car, aussi
aient été suggérées, peu importe, pourvu que nous leur ayons donné la vie ; car, aussi
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d'un privilège aux dépens du reste de la société, c'est pécher par égoïsme contre l'idée
d'un privilège aux dépens du reste de la société, c'est pécher par égoïsme contre l'idée
d'égalité; détenir le pouvoir, c'est violer en égoïste l'idée de liberté, etc.
d'égalité; détenir le pouvoir, c'est violer en égoïste l'idée de liberté, etc.
Max Stirner (1845), L’unique et sa propriété 38


Telle est la cause de ton aversion pour l'égoïste : il subordonne le spirituel au
Telle est la cause de ton aversion pour l'égoïste : il subordonne le spirituel au
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n'est pas moi, cela seul suffit pour nous à montrer sur quelle tautologie repose l'apparente
n'est pas moi, cela seul suffit pour nous à montrer sur quelle tautologie repose l'apparente
nécessité pour l'Esprit d'habiter 1'au-delà, c’est-à-dire d’être Dieu.
nécessité pour l'Esprit d'habiter 1'au-delà, c’est-à-dire d’être Dieu.
Max Stirner (1845), L’unique et sa propriété 39


Cela seul aussi suffit pour nous faire apprécier la base totalement théologique sur
Cela seul aussi suffit pour nous faire apprécier la base totalement théologique sur
laquelle Feuerbach 1 édifie la solution qu'il s'efforce de nous faire accepter. Autrefois,
laquelle Feuerbach <ref>1 Wesen des Christentums (Essence du Christianisme). Une traduction de cet ouvrage a été publiée
par J. Roy (Paris, Lacroix, 1864). (Note du Traducteur.)</ref> édifie la solution qu'il s'efforce de nous faire accepter. Autrefois,
dit-il, nous ne cherchions et n'apercevions notre essence que dans l'au-delà, tandis
dit-il, nous ne cherchions et n'apercevions notre essence que dans l'au-delà, tandis
qu'à présent que nous comprenons que Dieu n'est que notre essence humaine, nous
qu'à présent que nous comprenons que Dieu n'est que notre essence humaine, nous
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que le propre être de l'homme ; et nous sommes à un tournant de l'histoire du monde,
que le propre être de l'homme ; et nous sommes à un tournant de l'histoire du monde,
parce que désormais pour l'homme ce n'est plus Dieu, mais l'Homme qui incarne la
parce que désormais pour l'homme ce n'est plus Dieu, mais l'Homme qui incarne la
divinité 2. »
divinité <ref>2 Cf., par exemple, FEUERBACH : Wesen des Christentums, p. 402.</ref>


À cela, nous répondons : l'Être suprême est l'être ou l’essence de l'homme, je vous
À cela, nous répondons : l'Être suprême est l'être ou l’essence de l'homme, je vous
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moi. Bien plus, toujours l'essence suprême a été conçue dans ce double au-delà, audelà
moi. Bien plus, toujours l'essence suprême a été conçue dans ce double au-delà, audelà
intérieur et au-delà extérieur ; car, d'après la doctrine chrétienne, « l'esprit de
intérieur et au-delà extérieur ; car, d'après la doctrine chrétienne, « l'esprit de
Dieu » est aussi « notre esprit » et « habite en nous 3 » Il habite le ciel et habite en
Dieu » est aussi « notre esprit » et « habite en nous <ref>3 Cf. Épître aux Romains, VIII, 9 ; 1re épître aux Corinthiens, III, 16 ; Jean, XX, 22, etc.</ref>» Il habite le ciel et habite en
nous, nous ne sommes que sa « demeure ». Si Feuerbach détruit sa demeure céleste et
nous, nous ne sommes que sa « demeure ». Si Feuerbach détruit sa demeure céleste et
1 Wesen des Christentums (Essence du Christianisme). Une traduction de cet ouvrage a été publiée
par J. Roy (Paris, Lacroix, 1864). (Note du Traducteur.)
2 Cf., par exemple, FEUERBACH : Wesen des Christentums, p. 402.
3 Cf. Épître aux Romains, VIII, 9 ; 1re épître aux Corinthiens, III, 16 ; Jean, XX, 22, etc.
Max Stirner (1845), L’unique et sa propriété 40
le force à venir s’installer chez nous avec armes et bagages, nous serons, nous, son
le force à venir s’installer chez nous avec armes et bagages, nous serons, nous, son
terrestre logis, singulièrement encombrés.
terrestre logis, singulièrement encombrés.
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c'est-à-dire à l'Esprit lui-même. L'Esprit est quelque chose d'autre que moi; ce
c'est-à-dire à l'Esprit lui-même. L'Esprit est quelque chose d'autre que moi; ce
quelque chose d'autre, quel est-il?
quelque chose d'autre, quel est-il?
== Notes et références ==
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références -->




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