Différences entre les versions de « Max Stirner:B. Mes relations »

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Hess, par exemple, cette liberté absolue serait « réalisable dans la société humaine
Hess, par exemple, cette liberté absolue serait « réalisable dans la société humaine
absolue », et un peu plus bas le même auteur appelle cette réalisation une « vocation »
absolue », et un peu plus bas le même auteur appelle cette réalisation une « vocation »
et définit la liberté une « moralité » : il faut inaugurer le règne de la « Justice » (id est
et définit la liberté une « moralité » : il faut inaugurer le règne de la « Justice » (id est: Égalité) et de la « Moralité » (id est : Liberté).
: Égalité) et de la « Moralité » (id est : Liberté).


Vous vous gaussez de celui qui, tandis que les membres de sa tribu, de sa famille,
Vous vous gaussez de celui qui, tandis que les membres de sa tribu, de sa famille,
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Mais ne vaudrait-il pas mieux dire : Si nous sommes plus que ne peuvent exprimer
Mais ne vaudrait-il pas mieux dire : Si nous sommes plus que ne peuvent exprimer
tous les noms qu'on nous donne, nous voulons être plus qu'homme pour la même
tous les noms qu'on nous donne, nous voulons être plus qu'homme pour la même
raison que voulez être plus que Juif et plus qu'Allemand. Les Nationalistes ont raison
raison que voulez être plus que Juif et plus qu'Allemand. Les Nationalistes ont raison: on ne peut pas renier sa nationalité ; mais les Humanitaires aussi ont raison : on ne
: on ne peut pas renier sa nationalité ; mais les Humanitaires aussi ont raison : on ne
doit pas se renfermer dans les bornes étroites de sa nationalité. C'est à l'individualité à
doit pas se renfermer dans les bornes étroites de sa nationalité. C'est à l'individualité à
résoudre cette contradiction : la nationalité est ma propriété, mais Je ne tiens pas tout
résoudre cette contradiction : la nationalité est ma propriété, mais Je ne tiens pas tout
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Mais que l'homme individuel prétende à tous les droits du monde, qu'il invoque à
Mais que l'homme individuel prétende à tous les droits du monde, qu'il invoque à
leur appui l'autorité de l’« Homme » et son titre d'homme, que m'importent, à Moi,
leur appui l'autorité de l’« Homme » et son titre d'homme, que m'importent, à Moi,
son droit et ses prétentions ? Ses droits, il ne les tient que de l'Homme, et non de Moi
son droit et ses prétentions ? Ses droits, il ne les tient que de l'Homme, et non de Moi: aussi n'a-t-il à mes yeux aucun droit. Sa vie, par exemple, ne m'importe que pour
: aussi n'a-t-il à mes yeux aucun droit. Sa vie, par exemple, ne m'importe que pour
autant qu'elle a une valeur pour Moi. Je ne respecte pas plus son prétendu droit de
autant qu'elle a une valeur pour Moi. Je ne respecte pas plus son prétendu droit de
propriété, ou droit sur les biens matériels, que je ne respecte son droit sur le
propriété, ou droit sur les biens matériels, que je ne respecte son droit sur le
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dépend du propriétaire, et, par l'intermédiaire de ce dernier, la question de la propriété
dépend du propriétaire, et, par l'intermédiaire de ce dernier, la question de la propriété
se rattache à un problème d'une porte beaucoup plus grande.
se rattache à un problème d'une porte beaucoup plus grande.


La Révolution dirigea ses attaques contre tout ce qui vient de la « grâce de Dieu »
La Révolution dirigea ses attaques contre tout ce qui vient de la « grâce de Dieu »
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« faveur divine » nous dispense, on opposa ce qui découle de l' « essence de
« faveur divine » nous dispense, on opposa ce qui découle de l' « essence de
l'homme ».
l'homme ».
Les relations entre les hommes, ayant cessé d'être fondées sur le dogme religieux
Les relations entre les hommes, ayant cessé d'être fondées sur le dogme religieux
qui commande « aimez-vous les uns les autres pour l'amour de Dieu », durent être
qui commande « aimez-vous les uns les autres pour l'amour de Dieu », durent être
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le monde, jusqu'alors organisé selon l'ordre de Dieu, appartiendrait dorénavant à
le monde, jusqu'alors organisé selon l'ordre de Dieu, appartiendrait dorénavant à
l’ « Homme ».
l’ « Homme ».
Le monde appartient à l'« Homme » et doit être par moi respecté comme sa
Le monde appartient à l'« Homme » et doit être par moi respecté comme sa
propriété.
propriété.
Propriété = Mien !
Propriété = Mien !
Max Stirner (1845), L’unique et sa propriété 202
 
Propriété, au sens bourgeois du mot, signifie propriété sacrée, de sorte que je dois
Propriété, au sens bourgeois du mot, signifie propriété sacrée, de sorte que je dois
respecter ta propriété.
respecter ta propriété.
« Respect à la propriété ! » Aussi les Politiques verraient-ils volontiers chacun
« Respect à la propriété ! » Aussi les Politiques verraient-ils volontiers chacun
posséder sa parcelle de propriété, et cette tendance a abouti dans certaines régions à
posséder sa parcelle de propriété, et cette tendance a abouti dans certaines régions à
un morcellement incroyable. Chacun doit avoir son os où il trouve quelque chose à
un morcellement incroyable. Chacun doit avoir son os où il trouve quelque chose à
ronger.
ronger.
L'égoïste voit la question sous un tout autre jour. Je ne recule pas avec un religieux
L'égoïste voit la question sous un tout autre jour. Je ne recule pas avec un religieux
effroi devant ta ou votre propriété ; je la considère toujours comme ma propriété,
effroi devant ta ou votre propriété ; je la considère toujours comme ma propriété,
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propriété ! C'est en nous plaçant tous à ce point de vue qu'il nous sera le plus facile de
propriété ! C'est en nous plaçant tous à ce point de vue qu'il nous sera le plus facile de
nous entendre.
nous entendre.
Les Libéraux politiques ont à coeur d'abolir autant que possible toutes les
Les Libéraux politiques ont à coeur d'abolir autant que possible toutes les
servitudes, afin que chacun soit franc maître de son champ, ce champ n'eût-il que tout
servitudes, afin que chacun soit franc maître de son champ, ce champ n'eût-il que tout
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et une propriété respectée ! Plus il y aura de propriétaires, plus l'État sera riche en
et une propriété respectée ! Plus il y aura de propriétaires, plus l'État sera riche en
« hommes libres » et en « bons patriotes ».
« hommes libres » et en « bons patriotes ».
Le Libéralisme politique, comme toute religiosité, compte sur le respect, l'humanité,
Le Libéralisme politique, comme toute religiosité, compte sur le respect, l'humanité,
la charité ; aussi est-il perpétuellement déçu. Car dans la pratique de la vie les
la charité ; aussi est-il perpétuellement déçu. Car dans la pratique de la vie les
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la grande propriété, elle aussi, est à eux, ils ne s'en seraient pas d'eux-mêmes respectueusement
la grande propriété, elle aussi, est à eux, ils ne s'en seraient pas d'eux-mêmes respectueusement
écartés et on ne les expulserait pas.
écartés et on ne les expulserait pas.
La propriété telle due la comprennent les Libéraux bourgeois mérite les invectives
La propriété telle due la comprennent les Libéraux bourgeois mérite les invectives
des Communistes et de Proudhon : elle est insoutenable et inexistante, attendu que le
des Communistes et de Proudhon : elle est insoutenable et inexistante, attendu que le
citoyen propriétaire ne possède en réalité rien et est partout un banni. Loin que le
citoyen propriétaire ne possède en réalité rien et est partout un banni. Loin que le
monde puisse lui appartenir, le misérable coin où il vivote n'est même pas à lui.
monde puisse lui appartenir, le misérable coin où il vivote n'est même pas à lui.
Proudhon ne veut pas entendre parler de propriétaires, mais bien de possesseurs
Proudhon ne veut pas entendre parler de propriétaires, mais bien de possesseurs
ou d'usufruitiers 1. Qu'est-ce à dire ? Il veut que nul ne puisse s'approprier le sol, mais
ou d'usufruitiers <ref>Voir, par exemple, Qu'est-ce que la propriété ?, p. 83</ref>. Qu'est-ce à dire ? Il veut que nul ne puisse s'approprier le sol, mais
en ait l'usage ; — mais ne lui accordât-on même que la centime partie du produit qu'il
en ait l'usage ; — mais ne lui accordât-on même que la centime partie du produit qu'il
en tire, du fruit, cette fraction du moins serait sa propriété et il pourrait en user à sa
en tire, du fruit, cette fraction du moins serait sa propriété et il pourrait en user à sa
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non la propriété. Si nous voulons nous approprier le sol, au lieu d'en laisser l'aubaine
non la propriété. Si nous voulons nous approprier le sol, au lieu d'en laisser l'aubaine
aux propriétaires fonciers, unissons-nous, associons-nous dans ce but, et formons une
aux propriétaires fonciers, unissons-nous, associons-nous dans ce but, et formons une
1 Voir, par exemple, Qu'est-ce que la propriété ?, p. 83
société <ref>En français dans le texte. (Note du Traducteur.)</ref> qui s'en rendra propriétaire. Si nous réussissons, ceux qui sont aujourd'hui
Max Stirner (1845), L’unique et sa propriété 203
société * qui s'en rendra propriétaire. Si nous réussissons, ceux qui sont aujourd'hui
propriétaires cesseront de l'être. Et de même que nous les aurons dépossédés de la
propriétaires cesseront de l'être. Et de même que nous les aurons dépossédés de la
terre et du sol, nous pourrons encore les expulser de mainte autre propriété, pour en
terre et du sol, nous pourrons encore les expulser de mainte autre propriété, pour en
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fantôme) et n'a de réalité que dans les individus. Et ces individus pris en masse n'en
fantôme) et n'a de réalité que dans les individus. Et ces individus pris en masse n'en
useront pas moins arbitrairement avec la terre et le sol que ne le faisait l'individu
useront pas moins arbitrairement avec la terre et le sol que ne le faisait l'individu
isolé, ledit « propriétaire ** ».
isolé, ledit « propriétaire <ref> Ibid.</ref>».
 
Ainsi donc. la propriété ne cesse pas de subsister et ne cesse même pas d'être
Ainsi donc. la propriété ne cesse pas de subsister et ne cesse même pas d'être
« exclusive » du fait que l'humanité, cette vaste société, exproprie l'individu auquel
« exclusive » du fait que l'humanité, cette vaste société, exproprie l'individu auquel
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nous a manqué jusqu'à présent n'est passé aux mains des propriétaires actuels que par
nous a manqué jusqu'à présent n'est passé aux mains des propriétaires actuels que par
la prise. Associons-nous pour commettre ce vol. »
la prise. Associons-nous pour commettre ce vol. »
Il tâche de nous faire accepter l'idée que la Société est le possesseur primitif et
Il tâche de nous faire accepter l'idée que la Société est le possesseur primitif et
l'unique propriétaire de droits imprescriptibles ; c'est envers elle que celui qu'on
l'unique propriétaire de droits imprescriptibles ; c'est envers elle que celui qu'on
nomme propriétaire est coupable de vol (« La propriété, c'est le vol * »); si elle retire
nomme propriétaire est coupable de vol (« La propriété, c'est le vol <ref>En français dans le texte. (Note du Traducteur.) </ref>»); si elle retire
au propriétaire actuel ce qu'il détient comme lui appartenant, elle ne le vole pas, elle
au propriétaire actuel ce qu'il détient comme lui appartenant, elle ne le vole pas, elle
ne fait que rentrer en possession de son bien et user de son droit. — Voilà où on en
ne fait que rentrer en possession de son bien et user de son droit. — Voilà où on en
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que vous rendez sacré, de sorte que « Tous » devient le redoutable maître de
que vous rendez sacré, de sorte que « Tous » devient le redoutable maître de
l'individu. Et c'est à son côté que se dresse alors le spectre du « Droit ».
l'individu. Et c'est à son côté que se dresse alors le spectre du « Droit ».
Proudhon et les Communistes combattent l'égoïsme. Aussi leurs doctrines sontelles
Proudhon et les Communistes combattent l'égoïsme. Aussi leurs doctrines sontelles
la continuation et la conséquence du principe chrétien, du principe d'amour, de
la continuation et la conséquence du principe chrétien, du principe d'amour, de
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car lui seul peut user et disposer de « tout », il a sur tout potestas et
car lui seul peut user et disposer de « tout », il a sur tout potestas et
imperium. Les Communistes ont rendu la chose plus claire en dotant de cet imperium
imperium. Les Communistes ont rendu la chose plus claire en dotant de cet imperium
* En français dans le texte. (Note du Traducteur.)
** Ibid.
* En français dans le texte. (Note du Traducteur.)
Max Stirner (1845), L’unique et sa propriété 204
la « Société de tous ». Donc : étant des ennemis de l'égoïsme, ils sont des — Chrétiens,
la « Société de tous ». Donc : étant des ennemis de l'égoïsme, ils sont des — Chrétiens,
ou, d'une façon plus générale, des hommes religieux, des visionnaires, subordonnés
ou, d'une façon plus générale, des hommes religieux, des visionnaires, subordonnés
et asservis à une généralité, à une abstraction quelconque (Dieu, la Société,
et asservis à une généralité, à une abstraction quelconque (Dieu, la Société,
etc.).
etc.).
Proudhon se rapproche encore des Chrétiens en ce qu'il accorde à Dieu ce qu'il
Proudhon se rapproche encore des Chrétiens en ce qu'il accorde à Dieu ce qu'il
dénie aux hommes : il le nomme (loc. cit., p. 90) le propriétaire de la terre. Il montre
dénie aux hommes : il le nomme (loc. cit., p. 90) le propriétaire de la terre. Il montre
ainsi qu'il ne peut se délivrer de l'idée qu'il doit exister quelque part un propriétaire ;
ainsi qu'il ne peut se délivrer de l'idée qu'il doit exister quelque part un propriétaire ;
il conclut en définitive à un propriétaire, qu'il place seulement dans l'au-delà.
il conclut en définitive à un propriétaire, qu'il place seulement dans l'au-delà.
Le propriétaire, ce n'est ni Dieu ni l'Homme (la « Société humaine »), c'est —
Le propriétaire, ce n'est ni Dieu ni l'Homme (la « Société humaine »), c'est —
l'Individu.
l'Individu.
*
 
**
 
Proudhon (comme Weitling) croit faire la pire injure à la propriété en la qualifiant
Proudhon (comme Weitling) croit faire la pire injure à la propriété en la qualifiant
de « vol ». Sans vouloir soulever cette question embarrassante : « Y a-t-il une objection
de « vol ». Sans vouloir soulever cette question embarrassante : « Y a-t-il une objection
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conclusion que Proudhon : si quelque chose appartient à « tous », l'individu qui se
conclusion que Proudhon : si quelque chose appartient à « tous », l'individu qui se
l'approprie est un voleur.
l'approprie est un voleur.
La propriété privée ne vit que grâce au Droit. Le Droit est sa seule garantie ; —
La propriété privée ne vit que grâce au Droit. Le Droit est sa seule garantie ; —
car posséder un objet n'est pas encore en être propriétaire, ce que je possède ne
car posséder un objet n'est pas encore en être propriétaire, ce que je possède ne
devient « ma propriété » que par la sanction du Droit ; — elle n'est pas « un fait * »,
devient « ma propriété » que par la sanction du Droit ; — elle n'est pas « un fait <ref>En français dans le texte. (Note du Traducteur.) </ref>»,
comme le pense Proudhon, mais une fiction, une idée ; une idée, voilà ce qu'est la
comme le pense Proudhon, mais une fiction, une idée ; une idée, voilà ce qu'est la
propriété qu'engendre le Droit, la propriété légitime, garantie. Ce n'est pas Moi qui
propriété qu'engendre le Droit, la propriété légitime, garantie. Ce n'est pas Moi qui
fais que ce que je possède est ma propriété, c'est — le Droit.
fais que ce que je possède est ma propriété, c'est — le Droit.
Néanmoins, on désigne sous le nom de propriété le pouvoir illimité que j'ai sur les
Néanmoins, on désigne sous le nom de propriété le pouvoir illimité que j'ai sur les
choses (objet, animal ou homme) dont je puis « user et abuser à mon gré »; le Droit
choses (objet, animal ou homme) dont je puis « user et abuser à mon gré »; le Droit
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seule : si je la perds, l'objet m'échappe. Du jour où les Romains n'eurent plus la force
seule : si je la perds, l'objet m'échappe. Du jour où les Romains n'eurent plus la force
de s'opposer aux Germains, Rome et les dépouilles du monde que dix siècles de toute-
de s'opposer aux Germains, Rome et les dépouilles du monde que dix siècles de toute-
* En français dans le texte. (Note du Traducteur.)
Max Stirner (1845), L’unique et sa propriété 205
puissance avaient entassées dans ses murs appartinrent aux vainqueurs, et il serait
puissance avaient entassées dans ses murs appartinrent aux vainqueurs, et il serait
ridicule de prétendre que les Romains en demeuraient néanmoins légitimes propriétaires.
ridicule de prétendre que les Romains en demeuraient néanmoins légitimes propriétaires.
Toute chose est la propriété de qui sait la prendre et la garder, et reste à lui tant
Toute chose est la propriété de qui sait la prendre et la garder, et reste à lui tant
qu'elle ne lui est pas reprise ; c'est ainsi que la liberté appartient à celui qui la prend.
qu'elle ne lui est pas reprise ; c'est ainsi que la liberté appartient à celui qui la prend.
La force seule décide de la propriété ; l'État (que ce soit l'État des bourgeois, des
La force seule décide de la propriété ; l'État (que ce soit l'État des bourgeois, des
gueux ou tout uniment des hommes) étant seul fort, est aussi seul propriétaire ; Moi,
gueux ou tout uniment des hommes) étant seul fort, est aussi seul propriétaire ; Moi,
l'Unique, je n'ai rien, je ne suis qu'un métayer sur les terres de l'État, je suis un vassal,
l'Unique, je n'ai rien, je ne suis qu'un métayer sur les terres de l'État, je suis un vassal,
et par suite un serviteur. Sous la domination de l'État, aucune propriété n'est à Moi.
et par suite un serviteur. Sous la domination de l'État, aucune propriété n'est à Moi.
Je veux accroître ma valeur, je veux lever le prix de toutes les propriétés dont est
Je veux accroître ma valeur, je veux lever le prix de toutes les propriétés dont est
faite mon individualité, et je déprécierais la propriété ? Jamais ! De même que je n'ai
faite mon individualité, et je déprécierais la propriété ? Jamais ! De même que je n'ai
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