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modifications
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négatif; sur des points essentiels, la puissance des faits | négatif; sur des points essentiels, la puissance des faits | ||
a ruiné la théorie du laisser faire et renversé ses prévisions. | a ruiné la théorie du laisser faire et renversé ses prévisions. | ||
SECTIONII. COLLECTIVISMPEUR ET SOCIALISME | |||
B'ÉTAT INTÉGRAL. | |||
ducPtoiounr leest coétlalebcltiisvsiesmteesn, t sodc'iuanlisatmioonde instoécgiraallieste desdemopyroednusctidoen proe-t | |||
d'échange sont des événements non pas probables, mais certains. | |||
Une doctrine qui procède par de telles affirmations justifie-t-elle ses | |||
prétentions scientifiques? Les socialistes modernes croient observer | |||
fidèlement les méthodes des sciences positives, parce qu'ils présentent | |||
ce régime de l'avenir non pas comme une conception arbitraire | |||
de l'esprit, mais comme le terme fatal d'un procès historique déterminé | |||
par des forces immanentes. Il faut donc recourir à l'observation | |||
pour apprécier si l'évolution s'accomplit effectivement ence sens. | |||
Le collectivisme pur, par la constitution propre de son système de | |||
la valeur, forme un bloc indivisible d'une rigoureuse unité, qui ne | |||
comporte aucune survivance du mode actuel des échanges; il est | |||
isme pfoasssseibleg,raduneolulesmeln'atv'.ons Avuu,coqnutreairle'a,vèlneemsoecniat lismdue. cdo'Éllteactt,iviqsmuie laipsuser | |||
i2.. 7V.o~irop-~luMsMhaudte, lpa. F6r0anectes.oo?:<M:pO)-aMv?o,l. n-, p. fO à 147 | |||
LES SYSTÈMES DEVANT LES FAITS 3tt | |||
subsister le régime actuel de la valeur marchande, pourrait s'étIalbli1rpar | |||
extension successive des exploitations publiques aux dépens des | |||
entreprises privées, jusqu'à la socialisation complète de la production. | |||
Si donc on entend par révolution sociale une transformation radicale | |||
et simultanée de la propriété et de la production, on dira que le collectivisme | |||
pur ne se conçoit pas sans révolution, tandis que le socialisme | |||
d'État intégral pourrait se fonder aussi bien par évolution progressive | |||
que par révolution. Révolution ou évolution, la forme | |||
même du collectivisme se trouve impliquée dans ces deux termes. Il | |||
s'agit de savoir si le collectivisme intégral, sous l'une quelconque de | |||
ses formes, trouve dans l'état social actuel des conditions déterminantes, | |||
ou au moins des circonstances favorables à sa réalisation | |||
par une voie ou par l'autre. | |||
St. La thèse de l'effondrement; révolution et crises. | |||
Envisageons d'abord l'hypothèse d'une transformation totale de | |||
l'organisation économique s'opérant d'un seul coup; comment pourrait- | |||
elle s'accomplir? Serait-ce par la force, à la suite d'une défaite | |||
nationale, d'une grève générale ou d'une émeute victorieuse donnant | |||
la dictature au prolétariat? Serait-ce d'une manière pacifique, | |||
parla voie du suffrage universel et après la conquête régulière des | |||
pouvoirs publics par le prolétariat? Actuellement, il n'y faut pas | |||
songer, en France moins peut-être qu'ailleurs; trop d'intérêts s'y | |||
opposent pour qu'une transformation radicale puisse être seulement | |||
tentée, surtout par la violence. Si l'on considère, à côté du nombre | |||
des possédants, la multitude des entreprises privées de tout genre, | |||
agricoles, industrielles, commerciales, maritimes, voiturières et | |||
autres, on conviendra qu'il s'agirait aujourd'hui de tout autre chose | |||
que de l'expropriation de quelques usurpateurs par la masse. Une | |||
expropriation globale, même avec indemnité, provoquerait des résistances | |||
passionnées dans une fraction considérable delà population. | |||
Paysans propriétaires, fermiers, petits industriels et petits commerçants, | |||
agents et employés de tout genre qui sont venus grossir | |||
les rangs des classes moyennes, sont en immense majorité hostiles a | |||
la révolution par intérêt et par tempérament Dans la petite bourgeoisie, | |||
une opposition significative se manifeste déjà contre les lois | |||
de protection ouvrière, dès qu'elles atteignent la petite industrie et le | |||
1. Kautsky, .Be/'o)'MMsociales et r~M~M~o~sociale, Mouvement socialiste, | |||
13 octobre1<03,p. 1848. | |||
313 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE | |||
-pce.ttit commerce; que serait-ce, si lta- c-'l1a-sse moyenne se sentait atteinte | |||
dans ses oeuvres vives? Chez les populations rurales, les symptômes | |||
sont les mêmes; en Suisse, où le referendum populaire assure la prépondérance | |||
à l'élément rural, les électeurs des campagnes ont usé de | |||
leurs pouvoirs pour faire échouer des réformes ouvrières comme | |||
l'assurance obligatoire contre les accidents et la maladie, et pour | |||
établir à leur profit un tarif protectionniste. Les classes rurales ne | |||
subissent plus passivement comme jadis l'impulsion des grands | |||
centres; au contraire, dans les nouvelles conditions des sociétés | |||
contemporaines, avec le suffrage universel, la facilité des déplacements, | |||
la diffusion de l'instruction, les progrès de l'esprit d'association | |||
dans les campagnes, les populations rurales sont destinées à | |||
exercer une influence croissante sur la direction politique de leur | |||
pays. Aussi paraît-il invraisemblable qu'elles se soumettent à une | |||
pression extérieure, et qu'elles se laissent entamer par l'action révolutionnaire | |||
des populations industrielles. Encore moins peut-on croire | |||
que le paysan renoncera de lui-même un jour à sa propriété et à sa | |||
culture indépendante au profit d'une collectivité; pour qui connait | |||
tant soit peu la nature du paysan, une telle hypothèse fait | |||
sourire. | |||
Parmi les salariés, les ouvriers agricoles, qui forment la majorité, | |||
ou au moins une portion considérable de la classe ouvrière, se laissent | |||
difficilement pénétrer par la doctrine socialiste, même dans les | |||
pays de grande culture capitaliste où le journalier a peu d'espoir | |||
d'acquérir une propriété indépendante; c'est encore une masse inerte, | |||
sur laquelle on ne peut compter ni pour l'attaque ni pour la défense. | |||
Les domestiques, dont le nombre s'accroît avec les progrès de | |||
l'aisance, sont attachés à l'ordre social actuel par divers motifs. Les | |||
ouvriers à domicile, pour la plupart, restent étrangers à la lutte de | |||
classes, et ne participent guère aux agitations du prolétariat de | |||
l'usine. Les auxiliaires de la petite industrie, rapprochés de leurs | |||
patrons, capables même de s'établir à leur tour, n'ont pas tous l'esprit | |||
révolutionnaire. Et même dans la grande industrie, les salariés qui | |||
parviennent à une aisance et à une sécurité relatives restent généralement | |||
en dehors du mouvement. En Angleterre et aux États-Unis, | |||
les grandes unions ouvrières prouvent par leur attitude que la puissance | |||
et la maturité de la classe ouvrière ne développent pas chez | |||
elle les tendances révolutionnaires; le fait est d'autant plus significatif | |||
que ces deux pays sont précisément les plus avancés au point | |||
de vue capitaliste, et qu'en Angleterre, où la population rurale est | |||
réduite au minimum, les ouvriers d'industrie forment la grande | |||
LES SYSTEMES DEVANT LES FAITS 31~ | |||
"t.~ T _»7_ _i _.a.. 7t~t i 1- majorité. Les ouvriers anglais et américains n'adhèrent pas à la | |||
révolution, parce qu'ils n'y croient pas et la jugent sans lendemain. | |||
Le parti socialiste, il est vrai, fait de nouvelles et précieuses recrues | |||
parmi les « intellectuels », qui lui fournissent des cadres et lui | |||
donnent une force de rayonnement considérable. Cependant, les | |||
marxistes reprochent à ces nouveaux venus leur défaut de combativité, | |||
leur aversion pour la lutte de classes et pour la violence révolutionnaire. | |||
Au lieu de l'âpreté qui caractérise le parti de la révolution, | |||
ils n'apportent dans la lutte que les sentiments traditionnels | |||
de leur classe; à part quelques individualités marquantes, qui | |||
observent à la lettre l'intransigeance de classe et gourmandent les | |||
modérés au nom du prolétariat ouvrier, ce sont en général des réformistes, | |||
que M. Kautsky accuse d'accomplir une oeuvre de division et | |||
d'affaiblissement 1. | |||
Bref, si l'on élimine tous les éléments inertes, suspects ou franchementréfractaires, | |||
il nereste, comme ferments révolutionnaires vivaces, | |||
qu'un contingent relativement restreint; aussi les purs révolutionnaires, | |||
conscients de leur faiblesse numérique et dédaigneux de la | |||
masse, renient-ils aujourd'hui le principe de la démocratie. Mais | |||
cette minorité ardente, énergique, audacieuse, qui s'accroît certainement | |||
avec l'extension du prolétariat industriel, reste néanmoins | |||
impuissante en face de l'énorme puissance de stabilité du corps | |||
social. Aucun pays peut-être n'est à l'abri d'une surprise de la | |||
force; mais, dans nos démocraties modernes, il serait puéril de | |||
compter sur le coup de main audacieux d'une minorité pour fonder | |||
quelque chose de stable et réaliser une transformation durable de | |||
l'ordre social. | |||
On se ferait illusion si l'on concluait, sur la foi de certains indices, | |||
à une diminution des forces de résistance au cours de l'évolution | |||
capitaliste. Un certain nombre de petits industriels et commerçants | |||
sont dépouillés de leur indépendance économique; mais, sur d'autres | |||
points, la classe moyenne compense largement ces pertes en s'agrégeant | |||
de nombreux salariés. Le socialisme révolutionnaire étend ses | |||
succès électoraux dans certains pays; mais, pour apprécier exactement | |||
leur signification, il faudrait faire la part des mécontentements | |||
de tout ordre qui se traduisent par un vote d'opposition; combien, | |||
parmi les électeurs des candidats socialistes, seraient partisans de | |||
l'expropriation on masse? | |||
i. Kautsky, Réformes sociales et révolution sociale, Mouvement qoeialiste, | |||
15 actobre 1902, p. 1848; f.e marxisme et son o':<t~MeBernstein, trad. Martin- | |||
Leray, p. 251et suiv., Stock, )000, in-12. | |||
314 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE | |||
Supposons cependant qu'une majorité sincèrement collectiviste se | |||
constitue dans un pays de suffrage universel, qu'elle occupe le Parlement | |||
et le gouvernement; pourrait-elle décréter la révolution? C'est | |||
une observation banale aujourd'hui, même chez les écrivains socialistes, | |||
qu'une révolution sociale ne se fait pas par décret comme une | |||
révolution politique; on ne transforme pas subitement par un vote | |||
le régime de la propriété, celui de la production et des échanges, tout | |||
le mécanisme intime et compliqué de la vie matérielle d'un peuple, | |||
toute la constitution économique qui enveloppe les individus et régit | |||
les moindres détails de leur existence quotidienne. Établir de toutes | |||
pièces un système de centralisation économique dans lequel l'autorité | |||
publique gouvernerait la production et la circulation tout entières, | |||
avant que le système eût fait ses preuves par une adaptation progressive, | |||
ce serait arrêter brusquement la vie de l'organisme qui en | |||
subirait l'expérience. Un tel bouleversement des rapports sociaux | |||
formés au cours des siècles est en dehors de toute réalité possible. | |||
L'idée de révolution, au sens de transformation subite des institutions | |||
fondamentales de la société économique, est antiscientifique au premier | |||
chef; elle est en opposition avec la loi de continuité qui s'observe | |||
dans l'histoire comme dans la nature; elle est contraire aux | |||
données des sciences naturelles, qui nous enseignent que la nature | |||
ne fait pas de bonds. | |||
Aussi les socialistes dirigeants ont-ils trop de science et d'expérience | |||
pour ne pas apercevoir la vanité de la tradition révolutionnaire. | |||
Ils répudient solennellement la thèse catastrophique. Il n'est | |||
plus un chef du parti socialiste qui attende le succès d'une brusque | |||
révolte du prolétariat; il n'en est aucun qui compte sur la paupérisation | |||
des masses pour provoquer la catastrophe. Loin de la, a | |||
mesure que les faits viennent démentir la théorie de la misère grandissante, | |||
on proclame que la transformation sociale doit être l'oeuvre | |||
d'un prolétariat affranchi de la misère, moins écrasé de travail, plus | |||
instruit et plus conscient. | |||
La foi révolutionnaire, la confiance qu'un ordre nouveau, indéterminé | |||
mais désirable, sortira spontanément du chaos provoqué par | |||
la grève générale, cette foi s'est cependant maintenue dans quelques | |||
pays et quelques milieux, chez certains militants des syndicats | |||
ouvriers hostiles à l'action politique régulière et partisans de l'action | |||
directe. Des écrivains subtils, et sans bienveillance pour les combinaisons | |||
parlementaires, se sont faits les organes de ces aspirations. | |||
Plus la cause populaire recueille de sympathies dans les milieux | |||
cultivés, plus ces hommes multiplient leurs efforts pour marquer tes | |||
LES SYSTÈMES DEVANT LES FAITS 3i5 | |||
différences et accentuer les antagonismes. Intellectuels idéalistes. | |||
démocrates solidaristes, socialistes.réformistes, catholiques sociaux, | |||
sont plus maltraités par eux que leurs adversaires directs, les manchestériens | |||
à l'union prechée au nom des Droits de 1 ho~ou~ | |||
l'Évangile, on préfère encore la formule CA~ chez soi, chacun | |||
pour soi, qui a du moins le mérite d'exclure tout rapprochement de | |||
classes. Aussi s'applique-t-on à creuser les fossés sur les points où | |||
la confusion pourrait s'établir. L'organisation professionnelle, | |||
l'intervention de l'État dans l'intérêt des travailleurs peuvent | |||
figurer, par exemple, dans les programmes démocratiques; mais | |||
l'esprit de fraternité qui les inspire est directement opposé à l'esprit | |||
matérialiste et révolutionnaire des partisans de la lutte des classes. | |||
Les interprètes de cette doctrine, bien qu'appartenant eux-mêmes, | |||
en général, à une tout autre catégorie que celle des travailleurs, | |||
manuels, réservent aux intellectuels leurs épithetes les plus dédaigneuses, | |||
et se plaisent à exciter les défiances des travailleurs en | |||
présentant tout effort qui n'a pas pour objet d'entretenir l'esprit de | |||
haine comme une tentative pour les domestiquer. Tactique naturelle | |||
à un parti qui ne peut vivre que de la ferveur révolutionnaire | |||
il lui faut accuser son caractère original et préserver son individualité. | |||
Et s'il est vrai que le mouvement progressif de la vie résulte | |||
du conflit des idées et des forces, quelle que soit la résistance de | |||
notre sens moral vis-à-vis d'une politique qui tend à attiser les haines | |||
entre les hommes, quel que soit notre jugement sur la valeur scientifique | |||
de la doctrine révolutionnaire, peut-être estimerons-nous | |||
encore utile qu'il y ait des hommes pour en conserver le dépôt. | |||
Mais en dehors de cette fraction anarchiste par sa tactique, on a | |||
su, chez les marxistes même hostiles au réformisme, accepter les | |||
récentes leçons de l'histoire et de la science. Il n'est pas question, | |||
sans doute, d'abandonner l'idée révolutionnaire; tout en condamnant | |||
l'abus qui consiste à transporter dans l'ordre social les lois de | |||
la nature physique, telles que la loi de la concurrence vitale ou la loi | |||
de continuité, on accepte volontiers le concours des sciences naturelles | |||
quand elles fournissent l'exemple de changements de forme | |||
soudains comme la naissance. Mais on constate en même temps que | |||
ces révolutions, dont la nature nous offre des exemples, sont le | |||
résultat ultime d'évolutions lentes qui se poursuivent au sein des | |||
organismes; on observe avec raison qu'elles n'interviennent normalement | |||
qu'après que les organes de l'être nouveau ont atteint un | |||
certain degré de développement. Et de même, on admet que la révolution | |||
sociale, pour aboutir, doit être précédée d'une longue elabo316 | |||
LES SYSTEMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE | |||
ar_vaxta:inocnée qudiesenorpgraénpeasre del'9e lasupccroèsd;uctiilolnu,i fuanut laurgnee cdoénvceleonptrpaetmioennt tdrèess | |||
associations professionnelles, une forte éducation politique et éconotsLtmhieaoèninqssteuheèrdaésedvediocetlrrauéaltvleniao, | |||
osnfloucnmrtliiamsoastneasise.tniaopinroreou,gvrreisèsursabeiivni.tese,iDpeèonsqutuerlinodrsspu',oreep,nlèadrsereerérpvacaomerlluèuntdiieeosdn'ufvinnoseaioelcesimtarnlaeenantstufporeeràlrmldeuasn-.lee | |||
Nous pourrions donc passer immédiatement à l'étude du point de | |||
vue évolutionniste, si nous ne devions, avant de poursuivre, exalmiéienerà | |||
laattetnhtèisveemreénvtolutiloantnhaèisree. sociOalnistaeffidrmese,criesnes,efqfeuti, eqstueintliemermégeinmte | |||
capitaliste est condamné, par sa constitution même, à engendrer la | |||
surproduction générale, et l'on conclut que le régime sombrera fatalement | |||
un jour dans une crise de surproduction plus intense que les | |||
autres, qui paralysera ses organes au point de lui rendre la vie | |||
impossible; ce sera la catastrophe finale, après laquelle s'imposera le | |||
régime de la propriété collective. | |||
edrxaelscePèoseuensrdttreelepupsrnreoéndcenuouocnrntsoi-omsneinsstqe.dusainIslcolanpsutseniuqemtueaoslbu,iecnpaclleuctysuteileéauvirdsoéli'eri,midnpedàoursstucatrerniprectrseao,idnuscrpteialoarmntiovlame egfnaétudnsteées-- | |||
besoins sociaux, ou par le fait de la nature qui donne parfois des | |||
récoltes imprévues; mais la surproduction dont souffrent certaines | |||
industries, la métallurgie et la filature par exemple, signifie nécesls'ainirdeumsterniet | |||
qmu'iinl ièyrea seotusl-epsrodpurocdtiuocntionsdansalimceerntatainireess. autCrees,sontetllelsà qduees | |||
ruptures d'équilibre accidentelles, qui se réparent automatiquement | |||
lorsque le jeu naturel des prix entraîne une restriction dans les | |||
industries encombrées, ou un accroissement dans celles dont la | |||
production est relativement insuffisante. | |||
De même encore, il peut y avoir surproduction des marchandises | |||
par rapport à la monnaie, lorsque la monnaie et ses succédanés | |||
.cp~nboai'aanlrietusisegsmelmlaeeretg,cnéhitnneétédnrrèutaosslùetréisetpeedlasnesdpsuoaerpstlsreaiexszcaurninvnss'ieeetesdtmmopauooestnneus,eécrtoarmipmerleaauiissqnutqne'uuanobininroesnepdaacmls'nréiatqsengeuiéfinleiédsdbrteereaelesp,uarroldpodperrusousiditspspuqracuirtx'ieaolgunlsrenui-er | |||
corDreesspodnédtraqàueumneentssous-pacrocidduecnttieolns edtesmomméteanutxanépsréciesounxt. donc possiLES | |||
SYSTÈMES DEVANT LES FAITS 3tT | |||
1 1 1.- _> _s_ | |||
Mes, nul ne le conteste; mais qu'il puisse y avoir surproduction | |||
générale portant sur tous les produits à la fois, les économistes le | |||
nient absolument. Pour eux, le cas est théoriquement impossible; | |||
il ne peut y avoir surproduction sans sous-production. On ne saurait | |||
concevoir comment la production simultanément accrue dans toutes | |||
ses branches pourrait, à un moment quelconque, dépasser d'une | |||
façon absolue la somme des besoins et des pouvoirs d'achat des | |||
individus dans la société, puisque ce sont toujours les produits qui, | |||
par l'intermédiaire de la monnaie, s'échangent contre les produits. | |||
Le surcroît de production chez les uns trouve son écoulement | |||
naturel en s'échangeant contre le surplus des autres, puisque la | |||
capacité d'achat des uns et des autres se trouve étendue par le fait | |||
qu'ils ont une plus grande quantité de produits à offrir. Un accroissement | |||
général de la production, s'il est bien équilibré dans toutes | |||
ses parties, loin d'être une cause d'engorgement, facilite les échanges | |||
par l'extension des débouchés. | |||
Cette théorie si connue des débouchés, à laquelle J.-B. Say aattaché | |||
son nom, rencontre cependant d'assez nombreux contradicteurs. | |||
La plupart des socialistes la repoussent, et restent attachés à | |||
l'idée d'un ye~en~ y/Mt, d'un engorgement absolu, qui sera naturellement | |||
le terme de l'évolution capitaliste, et qui provoquera la rupture | |||
dénnitivo de l'enveloppe pour donner naissance à l'ordre | |||
nouveau. | |||
Telle est bien, semble-t-il, la pensée d'Engels dans MH~-jOM/M~. | |||
Développant sa thèse des antagonismes sociaux et des contradictions | |||
économiques suivant la dialectique hégélienne, Engels expose comment | |||
la perfectibilité du machinisme moderne, poussée au plus haut | |||
degré, se transforme, sous le coup de l'anarchie sociale de laproduction, | |||
en une loi implacable qui force le capitaliste industriel à toujours | |||
perfectionner ses machines et à toujours accroître leur force | |||
productive, tandis que la capacité d'extension du marché est contrôlée | |||
par des lois différentes et d'un effet bien moins énergique. De | |||
la les crises, dans lesquelles la collision économique est parvenue à | |||
son apogée. Le mode de production se rebelle contre le mode | |||
d'échange; la production capitaliste est devenue incapable de diriger | |||
dorénavant les forces productives qu'elle a créées, et ces forces productives | |||
poussent elles-mêmes de plus en plus impérieusement vers | |||
la solution de l'antagonisme, vers l'abolition de leur qualité de | |||
capital et vers la récognition pratique de leur caractère réel, celui | |||
de forces productives sociales. Le point où l'appropriation des | |||
moyens de production et des produits par une classe est devenue un | |||
318 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE | |||
obstacle au développement économique, politique et intellectuel de | |||
la société, ce point est aujourd'hui atteint; « La force expansive des | |||
moyens de production fait éclater les fers que la production capitaliste | |||
leur avait mis H | |||
Cependant on ne trouve là qu'une simple affirmation. Pourquoi | |||
y | |||
la capacité du marché ne s'étend-elle pas aussi vite que celle des | |||
forces productives? La question n'est pas résolue, et l'exposé d'Engels | |||
resterait incomplet, si l'on ne recourait, pour l'interpréter, à une | |||
théorie déjà développée par différents écrivains. Cette théorie, à | |||
laquelle Engels se réfère sans doute, est celle de la consommation | |||
insuffisante, d'après laquelle il y aurait désaccord constant entre la | |||
capacité d'expansion presque illimitée de la production et la capacité | |||
d'absorption du marché, qui est au contraire limitée; limitée, en | |||
effet, chez la masse des consommateurs, par la faiblesse de leurs | |||
moyens d'achat, et, chez les capitalistes, par les bornes naturelles de | |||
leurs besoins. Une partie du produit social, correspondant au revenu | |||
capitaliste non dépensé, se trouve donc en excès; et ce revenu non | |||
d~é~pt~entlsnét,tRPmm`-iisc ePnn rrtéSseCrnvreWpnpaarr ll'é'Pp'anragrn.ren,a seen ttrrannnseffonrnmmen enn" nouveaux | |||
moyens de production qui ne font qu'aggraver pour l'avenir la | |||
surproduction | |||
C'est ainsi que Sismondi, Rodbertus, et d'autres écrivains plus | |||
récents comme MM. Dûhring, Hertzka et Hobson, ont cherché it | |||
montrer qu'il y a surproduction universelle par le fait que les travailleurs | |||
ne reçoivent pas le produit intégral de leur travail, et n'ont | |||
même qu'une capacité d'achat toujours décroissante. 'La théorie se | |||
trouve, au surplus, expressément indiquée dans certains passages | |||
d'Engels et de Karl Marx. « II arrive, dit Engels, que le surtravail | |||
des uns engendre le chômage des autres, et que la grande industrie, | |||
qui parcourt le globe en quête de nouveaux consommateurs, limite | |||
chez elle les masses au minimum de la famine, et détruit de ses | |||
propres mains son marché intérieur. » Et Marx, voulant montrer | |||
que plus la puissance productive se développe, plus elle rencontre | |||
comme obstacle la base trop étroite de la consommation, nous dit | |||
'<(Quant à la puissance de consommation de la masse, elle dépend | |||
non de ce que la société peut produire et consommer, mais de la dist. | |||
Engels, Socialismeutopiqueet socialismescientifique,p. 26et s., trad. Lafargue, | |||
Derveaux, brochure (tirée de r~H<Dt:A)'u~). | |||
2. De BergmannG, e.sc/MeA<cefer Ka~'OM~Q'&onomi'sAc'At'McnnMfOt'i'eK, not. | |||
.chap. m et vu, Stuttgard, Kohiammer, ISOS,m-8°.– HandwOrt.d. Staatswiss. | |||
.2°édit., \'° A'MM, par Herkner. | |||
3. Engels, Socialismeutopique et socialismescientifique,p. 27. | |||
LES SYSTEMESDEVANT LES FAITS 319 | |||
tribution de la richesse, qui a une tendance à ramener à un | |||
minimum, variable entre des bornes plus ou moins étroites, la consommation | |||
de la grande masse; elle est limitée, en outre, par le | |||
besoin d'accumulation, d'agrandissement du capital, et d'obtention | |||
de quantités de plus en plus fortes de plus-value )); en d'autres | |||
termes, la consommation est bornée par la faiblesse du revenu de la | |||
classe salariée, et par l'épargne reproductive de la classe capitaliste. | |||
Un peu plus loin, Karl Marx dira encore « Actuellement, la cause | |||
ultime d'une crise réelle se ramène toujours à l'opposition entre la | |||
misère, la limitation du pouvoir de consommation des masses, et | |||
là tendance de la production capitaliste à multiplier les forces productives, | |||
comme si celles-ci avaient pour seule limite l'étendue | |||
absolue de la consommation dont la société est capable. » i 11, | |||
Mais Karl Marx et Engels ne pouvaient se contenter définitivement | |||
d'une explication aussi imparfaite des crises; car, s'il y avait | |||
réellement surproduction absolue par insuffisance de la consommation. | |||
tenant à l'exiguïté des ressources chez les uns, à la satiété des | |||
besoins et à l'épargne chez les autres, on ne comprendrait pas comment | |||
la société capitaliste ne souffre pas d'un état de surproduction | |||
chronique, au lieu de subir de simples crises passagères; le mécanisme | |||
social, incapable de fonctionner normalement, aurait dû se | |||
briser depuis longtemps. | |||
Aussi Engels dit-il lui-même, dans un autre passage de l'.4n<f- | |||
2)M~ftMy,que si la sous-consommation des masses est une condition | |||
essentielle des crises, elle ne saurait pas plus en expliquer la présence | |||
actueUe que l'absence antérieure*. Et Karl Marx, dans une partie du | |||
Capital écrite postérieurement aux passages cités plus haut, déclare | |||
nettement que l'explication des crises par insuffisance de consommateurs | |||
capables de payer est une pure tautologie; il fait remarquer, | |||
dans le même sens, que les crises surviennent précisément à la suite | |||
d'une période de prospérité pendant laquelle les salaires étaient au | |||
taux le plus élevé | |||
La thèse de la consommation insuffisante est en effet insoutenable. | |||
Quels que soient les progrès de la production, la consommation (productiveetimproductive) | |||
neluiest jamais inférieure; et s'il arrive parfois | |||
que les producteurs sont obligés, pour écouler leurs marchandises, | |||
1. Karl Marx, Le Capital, trad. Borchardt et Vanderrydt, tiv. III, t'" partie, | |||
p. 267, et 2*partie, p. 26, Giard, 1901,3 vol. iti-8". | |||
2. Engels, Ne)')' ~«yen ûa/;rtH~ CMKxMsMydte~r W~e~c~t~, 4° édit., | |||
p. 308, Stuttgart, Dietz, !90t. | |||
3. Karl Marx,Le Capital, trad. Borchardt, !iv. 11,p. 438. | |||
320 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE | |||
de l1es vendr"eJ au-dessous du prix de revient, cette situation ne se pré1- | |||
sente que d'une façon accidentelle et temporaire, et n'est nullement | |||
la conséquence nécessaire d'un vice constitutionnel du régime économique, | |||
ayant son origine dans les inégalités de la répartition | |||
capitaliste. Il est bien évident que les salariés ne reçoivent pas en | |||
salaires, et ne peuvent dépenser pour leur consommation une valeur | |||
égale à celle des produits fournis par leur travail; mais la part du | |||
produit social que les salariés ne peuvent acheter faute de ressources | |||
suffisantes n'est jamais, pour aucune fraction, en excès sur la consommation | |||
si cette part n'est pas totalement dépensée par les capitalistes | |||
en consommations improductives, l'excédent qu'ils ont | |||
épargné se trouve employé en nouveaux moyens de production et en | |||
salaires affectés à la consommation; la totalité du produit social, | |||
consistant en objets de consommation et en moyens de production, | |||
trouve donc son emploi. L'épargne absorbée par les emprunts d'État | |||
s'emploie elle-même en constructions, matériel, etc., tandis que | |||
l'épargne affectée à l'achat de titres déjà existants dégage une égale | |||
quantité de capitaux, qui se tournent vers la production au lieu et | |||
place des capitaux nouvellement épargnés. | |||
Si, à un instant de raison, la surproduction générale par insuffisance | |||
de la consommation n'est pas théoriquement impliquée par la | |||
constitution du régime économique, elle ne l'est pas davantage dans | |||
les instants qui suivent. Peu importe l'accroissement de production | |||
qui résulte de l'épargne reproductive réalisée dans la période antérieure | |||
peu importe même l'état stationnaire de la population les | |||
conditions d'équilibre entre la production et la consommation sont | |||
toujours les mêmes; le produit social tout entier, comprenant à la | |||
fois une plus grande quantité d'objets pour la consommation personnelle, | |||
et une plus grande masse de moyens de production pour | |||
l'épargne reproductive, peut toujours trouver son placement par | |||
voie d'échanges réciproques. Il est possible que les producteurs ne | |||
sachent pas se conformer à ces différentes destinations du revenu | |||
social, et qu'ils provoquent une crise par surproduction relative sur | |||
certains points, accompagnée de sous-production sur d'autres. Mais | |||
s'ils observent exactement les proportions entre les objets de consommation | |||
réclamés par les consommateurs et les moyens de production | |||
réclamés par l'épargne, ils évitent même les crises de surproduction | |||
partielle. | |||
La surproduction générale n'est donc pas un mal organique inhérent | |||
au régime de la répartition. Aussi Marx tente-t-il -par d'autres | |||
voies de rattacher les crises à un vice essentiel de l'organisation capiLES | |||
SYSTÈMES DEVANT LES FAITS 321 | |||
t.ESSYaTËMESSOCIAt.tSTES. S~ | |||
taliste. Tantôt il tes attribue à l'expansibilité intermittente du système | |||
de fabrique, et à sa dépendance vis-à-vis du marché universel; mais | |||
ce n'est là qu'une constatation du phénomène au lieu d'une explication'. | |||
Tantôt il leur donne pour base matérielle le renouvellement | |||
périodique, et généralement décennal des cléments du capital fixe, | |||
bien que ce renouvellement ne s'opère pas simultanément dans toutes | |||
les industries Tantôt enfin il les rattache à la baisse continue du | |||
taux du profit (( Enentraînant la baisse continue du taux du profit, | |||
le progrès de la productivité du travail donne le jour à une force | |||
antagoniste qui, à un moment donné, agit à l'encontre du développement | |||
de la productivité, et ne peut être vaincue que par des crises | |||
sans nombre. )) En effet, poursuit-il, la baisse du taux du profit | |||
surexcite nécessairement la concurrence et provoque un redoublement | |||
d'activité du capital, puisque chaque capitatiste s'efforce de | |||
réaliser, par le perfectionnement des procédés et la multiplication | |||
des produits, un profit exceptionnel qui compense les effets de la | |||
baisse | |||
Toutefois il ne s'agit pas là, comme on pourrait le croire, d'une | |||
explication nouvelle des crises. Si l'accroissement de la production, | |||
accéléré par la diminution du taux du profit, est une cause de surproduction | |||
générale, c'est que la consommation s'étend moins rapidement | |||
qu'elle; et Marx, pour l'établir, expose précisément ici la | |||
thèse de la sous-consommation des masses. Il est donc permis de | |||
penser que l'ensemble de la théorie se trouve implicitement condamné | |||
par le passage du livre Il cité précédemment. | |||
Toute cette question des crises, chez Karl Marx, est traitée d'une | |||
façon fragmentaire et obscure, et nulle part nous ne pouvons y saisir | |||
la trace d'un antagonisme fondamental qui doive aboutir un jour, | |||
par un excès de tension, à la rupture de la forme capitaliste. | |||
Ce n'est pas que Karl Marx ait négligé de faire ressortir la délicatesse | |||
de l'organisme. On connaît la théorie magistrale, et d'ailleurs | |||
invérifiable, qu'il expose au livre 11 du Capital pour donner, après | |||
Quesnay, un aperçu synthétique de la circulation des richesses, un | |||
tableau économique des échanges qui s'effectuent entre les diSérenies | |||
(lasses de producteurs et de capitalistes. Au cours de cet exposé, | |||
Marx signale avec quelque complaisance les multiples occasions dans | |||
lesquelles des crises peuvent se produire Mais ces crises éventuelles | |||
1. Karl Marx, Le capital, trad. Roy, liv. p. 195 et 08. | |||
2. Kart Marx, Lecapital, trad. Borchardt, liv. II, p. IST. | |||
3. Idem, liv. H!, t" partie, p. 279a 283. | |||
4. Idem, Uv.H, p. S20-S225; SO-SS25;57-558;SSO. | |||
332 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE | |||
ne s.ront rt.oujours que dse~s_ r_ua_ptures "d·'·équilibre -p-aJ_rIt-ielles, des d'1é'psaccords | |||
accidentels entre la production dans certaines de ses branches, | |||
et les besoins actuels de la société soit en objets de consommation | |||
personnelle, soit en moyens de production nécessaires à l'emploi de | |||
la plus-value capitalisée. Ces ruptures, Marx nous montre bien | |||
qu'elles ont mille chances de se produire, surtout avec le mécanisme | |||
actuel du crédit; mais il ne résulte nullement de son exposé qu'elles | |||
soient inévitables, comme tenant à l'essence de l'organisation capitaliste. | |||
Marx le reconnaît d'ailleurs implicitement lui-même, par cela seul | |||
qu'il décrit, dans le schéma de la reproduction progressive, comment | |||
les échanges entre les différentes classes peuvent s'effectuer normalement | |||
pendant une durée indéfinie, sans que la capitalisation croissante | |||
d'une partie du revenu capitaliste fasse obstacle, à un moment | |||
quelconque, à l'écoulement normal de la production tout entière, | |||
si cette production est convenablement dirigée Les crises ne seraient | |||
donc, suivant ce thème, que des surproductions partielles et accidentelles, | |||
résultant d'erreurs que les producteurs pourraient éviter. Or, | |||
J.-B. Say n'a pas dit autre chose. | |||
Nous n'avons donc aperçu nulle part, ni chez Marx, ni chez | |||
Engels, une cause inhérente à l'organisation sociale qui doive fatalement | |||
entraîner une série de crises de surproduction générale | |||
jusqu'à l'effondrement total du régime capitaliste. | |||
Malgré tout, l'école marxiste n'a pas perdu sa confiance dans la | |||
crise finale. Engels, dans une note ajoutée par lui au livre III du | |||
Capital, en 1892 ou 1893, écarte bien la thèse ancienne de Marx | |||
d'après laquelle les cycles périodiques des crises générales, à peu | |||
près décennaux jusqu'ici, seraient destinés à se raccourcir graduellement~. | |||
Il reconnaît que le procès est de plus longue durée, et qu'au | |||
lieu d'être universel et uniforme, il se morcelle en périodes différentes | |||
dans les différents pays. Mais Engels ne renonce pas à la traditionnelle | |||
prophétie sur la catastrophe finale. Pour lui, chacun des éléments | |||
qui agissent à l'encontre de la reproduction des anciennes | |||
crises (élargissement du marché devenu universel, fin du monopole | |||
industriel de l'Angleterre, éparpillement des capitaux à travers le | |||
monde, trusts, droits protecteurs) porte en lui le germe d'une crise | |||
future beaucoup plus violente que toutes les autres; et plus d'un | |||
symptôme semble annoncer que nous sommes aujourd'hui dans la | |||
1. Karl Marx,Le capital, trad. Borchardt,liv. II, chap. xxt. | |||
2. Karl Marx, Le capital, trad. Roy,liv. J, p. 279-2. | |||
LES SYSTÈMES DEVANT LES FAITS 333 | |||
phase préparatoire d'un nouveau krach mondial d'une violence | |||
inouïe | |||
Quant à M. Kautsky, auquel il faut toujours revenir pour avoir le | |||
dernier état de la doctrine, son attitude est assez ambiguë. D'un | |||
côté, il nous dit que la théorie de l'écroulement n'a pas été formulée | |||
par Marx et Engels, et que le mot est de Bernstein. Mais il déclare | |||
aussi que la surproduction générale sera le dernier terme du régime | |||
capitaliste. Après un passage où il semble reprendre à son compte | |||
les thèses vieillies de la sous-consommation des masses et de l'abais < | |||
sement progressif de leur capacité d'achat, il nous dit que le | |||
mode de production capitaliste devient impossible du jour où le | |||
marché ne s'étend plus dans la même mesure que la production et | |||
où la surproduction devient chronique. Or la surproduction chronique, | |||
longtemps retardée par l'ouverture et l'extension du marché | |||
international, pèse déjà sur certaines branches de l'industrie anglaise, | |||
industrie textile, agriculture, bientôt aussi industrie métallurgique, | |||
par le fait de la concurrence des autres nations exportatrices. Surproduction | |||
chronique et stagnation générale, voilà donc l'avenir du | |||
régime capitaliste, lorsque les pays neufs sauront se suffire à euxmêmes | |||
et cesseront de recevoir le trop-plein des nations industrielles. | |||
« On doit en venir fatalement à une telle situation, si l'évolution | |||
économique continue de progresser comme elle l'a fait jusqu'ici; car | |||
le marché extérieur comme le marché intérieur a ses limites, tandis | |||
que l'extension de la production est pratiquement illimitée, a Non | |||
pas qu'une énorme crise universelle doive survenir très prochainement, | |||
ni que le mode de production capitaliste ne puisse tomber | |||
avant qu'il en soit arrivé à la période de décomposition; mais a la | |||
surproduction chronique irrémédiable représente l'extrême limite au | |||
delà de laquelle le régime capitaliste ne peut plus subsister ') | |||
II s'agit donc maintenant, comme dernière limite, non plus d'une | |||
crise aiguë et d'une catastrophe soudaine, mais d'une stagnation | |||
telle que le mode de production capitaliste devient insupportable | |||
pour la masse de la population. Cette perspective d'une surproduction | |||
chronique est fondée sur l'idée que le marché, tant intérieur | |||
qu'extérieur, a ses limites, qui vont en s'élargissant peut-être, mais | |||
jusqu'à un certain point de saturation absolue. | |||
On s'étonne de rencontrer une vue aussi courte chez un penseur | |||
comme M. Kautsky. Le marché est évidemment limité en étendue, | |||
). Note d'Engels dans Karl Marx, f,<?captta~, trad. Borohardt, !iv. Ht, S"partie. | |||
2. Kautsky, Lemarxisme et son ef!'<fe Bft'n~tH, p. 85,25Set suiv., 202. | |||
324 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE | |||
puisque le monde est physiquement borné; mais il ne l'est certainement | |||
pas en profondeur, parce que les besoins de l'homme sont | |||
inunis, et qu'ils s'étendent et se diversifient par le progrès de la | |||
civilisation. Sur cette base psychologique, il reste vrai que les produits | |||
s'échangent d'autant plus facilement entre eux qu'ils deviennent | |||
plus abondants et plus variés. Les nations n'ont rien à perdre, | |||
sauf quelques anciens monopoles, au développement économique | |||
des pays qui leur servent de débouchés; leurs produits d'exportation | |||
s'écouleront d'autant mieux que les autres pays pourront leur fournir | |||
une contre-partie plus forte. | |||
La théorie de J.-B. Say paraît donc juste en principe. On peut | |||
seulement lui reprocher d'être pratiquement incomplète, et de nepas | |||
tenir compte suffisamment de l'écart qui existe, par l'intervention | |||
de la monnaie et du crédit, entre les deux opérations constitutives. | |||
de l'échange des marchandises. | |||
Il faut reconnaître, en effet, que si la théorie des débouchés arencontré | |||
quelque scepticisme dans divers milieux scientifiques et | |||
dans le monde des affaires, c'est qu'elle paraît en contradiction avec | |||
certains faits d'observation courante. Il serait assurément difficile d& | |||
citer des périodes de véritable surproduction générale, pendant lesquelles | |||
les produits de toute nature, agricoles et industriels, dépassant | |||
d'une façon absolue la capacité du marché, seraient restés. | |||
invendus en masse. Mais on a constaté, à différentes reprises, des. | |||
crises graves et généralisées pendant lesquelles une partie de la | |||
production ne trouvait pas d'écoulement a des prix rémunérateurs. | |||
II est entendu que les crises ne peuvent avoir pour origine unesurproduction | |||
générale; les seuls excès de production qui puissent | |||
entraîner des crises sont des surproductions partielles, correspondant | |||
par ailleurs à des insuffisances de production. Mais il faut convenir | |||
que ces crises se sont singulièrement aggravées et multipliées il la | |||
suite de la révolution industrielle, depuis que les producteurs, | |||
pourvus de moyens puissants et disposant de toutes les ressources | |||
du crédit moderne, ont élargi le cercle de leurs affaires et entrepris | |||
de produire pour des clients inconnus sur des marchés éloignés. On | |||
crée de nouvelles entreprises, on accumule les stocks, sans s'inquiéter | |||
si la somme des produits similaires n'excède pas les besoins relatifs | |||
de la consommation. Le marchéest restreint, on le sait pertinemment, | |||
mais on se Batte d'y conquérir une place aux dépens des autres. Par | |||
la recherche individuelle du profit et sous l'empire d'une force supérieure, | |||
les producteurs provoquent donc eux-mêmes la surproduction | |||
LES SYSTÈMES DEVANT LES FAITS 32S | |||
-dont ils auront à souffrir, avec l'espoir d'écha1p1,per personnellement à | |||
'sesconsëquenees. | |||
Or ces crises de surproduction, partielles à l'origine, prennent une | |||
gravité particulière lorsqu'elles frappent des industries de première | |||
importance comme la production du blé, la métallurgie, l'industrie | |||
houillère, celle des textiles et quelques autres. Elles se répercutent | |||
alors sur de nombreuses industries connexes ou dérivées, sur les | |||
banques et le marché financier, et finalement sur les branches de | |||
production les plus indépendantes et les plus éloignées, qui se trouvent | |||
atteintes elles-mêmes, d'une façon indirecte, par la restriction | |||
des consommations qu'entraîne la réduction d'un grand nombre de | |||
fevenus. Par ces incidences multipliées, la perturbation peut être | |||
telle dans les débouchés des autres industries et dans le mécanisme | |||
fragile du crédit, que l'organisme économique s'en trouve momentanément | |||
paralysé; la crise, issue d'une surproduction partielle, se | |||
transforme alors en crise générale. | |||
Même situation possible, avec une origine différente, lorsqu'à la | |||
suite de spéculations de Bourse excessives éclate une crise financière | |||
d'une intensité exceptionnelle, qui désorganise le crédit et affecte par | |||
contre-coup les diverses branches de la production. Il arrive d'ailleurs | |||
fréquemment que les deux causes se combinent, et que la crise | |||
-résulte à la fois des excès de la production et de la spéculation. Mais | |||
peu importe la distinction; une crise violente, quelle qu'en soit | |||
l'origine, se manifeste sous les mêmes formes; lorsqu'elle est assez | |||
grave à son point de départ pour avoir des répercussions prolongées, | |||
la stagnation se généralise, les stocks des différentes marchandises | |||
restent en magasin, et la situation se présente sous l'apparence bien | |||
définie d'une surproduction générale. | |||
La surproduction générale, ou au moins généralisée à de nombreuses | |||
industries, apparaît donc ainsi aux périodes aiguës des | |||
grandes perturbations non jamais comme la cause, mais comme la | |||
.conséquence extrême de la crise. La cause première de la crise, c'est | |||
toujours une surproduction partielle ou un excès de spéculation | |||
financière; la cause immédiate de la surproduction généralisée, c'est | |||
le détraquement général du système de la circulation et le resserrement | |||
du crédit, c'est-à-dire la crise elle-même. Bien que tous les | |||
éléments de la richesse subsistent intacts dans leur existence maté~ | |||
rielle et que les besoins de la consommation soient toujours aussi | |||
pressants, les machines s'arrêtent, les établissements se ferment, les | |||
marchandises accumulées dans les magasins ne s'échangent plus, | |||
le lien est rompu entre producteurs et consommateurs, prêteurs et | |||
326 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE | |||
emprunteurs, employeurs et salariés; en un mot, la vie économique | |||
semble momentanément suspendue, parce que les organes de la circulation | |||
sont désaccordes. | |||
Telle parait être la liaison naturelle des causes et des effets dans | |||
le processus des grandes crises, autant du moins qu'on en peut juger | |||
dans un sujet aussi délicat et aussi obscur, où les causes premières | |||
des phénomènes visibles échappent généralement à l'observation, et | |||
ne peuvent guère être saisies que par le raisonnement. | |||
Mais, pensera-t-on, qu'importe cette dissertation théorique sur | |||
l'origine des crises? A quoi bon démontrer que les crises ne peuvent | |||
être engendrées par une surproduction absolue, s'il existe en fait des | |||
crises générales, issues d'autres causes peut-être, mais tellement | |||
graves qu'elles présentent à peu près les mêmes caractères et aboutissent | |||
en fin de compte à la surproduction générale? La société | |||
n'est-elle pas, dans tous les cas, menacée de la même catastrophe au | |||
cours d'une crise particulièrement violente? | |||
Il importe beaucoup, au contraire, d'établir que les crises ne sont | |||
pas des maladies constitutionnelles inhérentes au régime actuel de | |||
la production et de la répartition. Car s'il en était ainsi, les crises | |||
seraient non seulement inévitables, mais fatalement destinées, avec | |||
l'extension du capitalisme, à s'aggraver progressivement, peut-être | |||
même à s'établir un jour en permanence, et à corrompre tout le | |||
régime jusqu'à entraîner sa chute. Si au contraire les crises, même les | |||
plus violentes, ont pour origine exclusive des erreurs partielles de la | |||
production et de la spéculation, si elles ne se généralisent que par | |||
l'effet indirect des troubles de la circulation, elles ne constituent que | |||
des accidents, funestes sans doute, mais susceptibles peut-être de | |||
s'adoucir et de se raréfier, sinon de disparaître totalement. | |||
Or il n'est pas douteux, pour tout observateur attentif, que des | |||
facteurs nombreux interviennent dans le monde moderne pour | |||
écarter ou atténuer les causes de perturbation. M. Bernstein invoque | |||
très justement en ce sens l'accroissement universel des richesses et | |||
le perfectionnement du crédit 1.La production s'accroît parallèlement | |||
en tout pays et dans toutes ses branches. La production agricole, | |||
dont l'insuffisance a été jadis une cause si fréquente de surproduction | |||
industrielle, se développe en surface et en intensité; elle se | |||
régularise en même temps, grâce à l'immense extension de l'aire | |||
cultivée, assez vaste aujourd'hui pour que les variations des récoltes | |||
L Bernstein, Socialisme fAc'o~Mee<st)<'MtMe'Moc)'ap<ra!etique, trad. Cohen, | |||
p. <ISet suiv., Stock, 1000,in-12. | |||
LES SYSTÈMES DEVANT LES FAITS 327i .1 | |||
sur les différents points du globe se compensent a peu près. La | |||
production houillère et minérale, celle des textiles et des autres | |||
matières premières, suivent docilement la marche ascendante de | |||
l'industrie. Les métaux précieux eux-mêmes sont extraits en assez | |||
grande abondance pour que le progrès des transactions n'entraîne | |||
pas une contraction monétaire. Bref, il ne peut résulter de cet | |||
accroissement parallèle des diverses productions qu'une plus grande | |||
facilité dans les échanges nationaux et internationaux, et une diminution | |||
des risques de surproduction partielle. | |||
Une crise vient-elle néanmoins à éclater? Ses effets sont amortis | |||
par l'influence de la richesse acquise. Grâce aux épargnes antérieures, | |||
aux subsides fournis par de puissantes associations, aux crédits | |||
accordés à la consommation, la crise affecte moins gravement la capacité | |||
d'achat de ceux qu'elle atteint. Ses effets sur la consommation | |||
devenant moins restrictifs, ses répercussions sont aussi moins violentes | |||
et moins lointaines. | |||
D'autre part', les capitaux accumulés ont pris une puissance | |||
énorme. Maniés par des banquiers internationaux, les capitaux se | |||
portent de toute leur masse sur les points menacés; attirés par la | |||
hausse du taux de l'intérêt, ils viennent y maintenir l'élasticité du. | |||
marché financier. Cette influence préservatrice ou modératrice du | |||
crédit par la Ûuidité des capitaux s'est exercée à maintes reprises | |||
dans les trente dernières années; on a vu notamment plusieurs fois, | |||
à des époques de tension, certaines Banques nationales prêter leur | |||
appui au marché intérieur ou à des banques étrangères. Aussi les | |||
crises locales par disette de crédit sont-elles aujourd'hui beaucoup | |||
plus rares; elles se trouvent arrêtées avant d'avoir pu étendre leurs | |||
effets. Le développement du crédit, qui, à certains égards, peut | |||
favoriser les crises en fournissant aux entreprises le moyen de produire | |||
à l'excès, est en revanche le préservatif le plus efficace contre | |||
les crises financières. | |||
Des circonstances nouvelles interviennent encore pour limiter les | |||
crises, au moins à l'intérieur des marchés nationaux. Les brusques | |||
irrégularités de la production.induatrïelle trouvent un frein dans la | |||
réduction de la journée de travail et l'interdiction légale du travail | |||
de nuit. L'intégration qui s'accomplit dans certaines industries | |||
permet d'ajuster aux besoins de la production industrielle celle des | |||
matières premières et des produits demi-ouvrés; elle écarte donc, à | |||
mesure qu'elle se réalise, l'une des causes les plus actives des crises | |||
partielles de l'industrie. Les trusts et les cartels, et même, dans une | |||
certaine mesure, les coopératives de consommation qui fabriquent | |||
328 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE | |||
elles-mêmes leurs articles, savent limiter la production au niveau | |||
des besoins de la consommation intérieure, tandis que les droits | |||
protecteurs tendent à écarter les causes extérieures de surproduction. | |||
Il est vrai que ces restrictions ont un effet limité au marché national, | |||
et que les droits protecteurs peuvent avoir pour résultat d'aggraver | |||
la surproduction sur le marche international. Dans le même | |||
sens, les cartels et les trusts, multipliant les effets extérieurs de la | |||
protection, viennent jouer un rôle perturbateur en jetant au dehors | |||
le trop-plein de leur production à des prix qui couvrent peine leurs | |||
frais. Maisces organisations peuvent devenir un jour assez puissantes | |||
dans certaines industries pour dominer le marché international, et | |||
pour régulariser l'allure de la production dans le monde Desaujourd'hui, | |||
les États ont le moyen de se protéger contre les prix diSérentiels | |||
des trusts étrangers par le jeu de leurs tarifs douaniers. | |||
Toutes ces causes agissent effectivement. Les crises brusques et | |||
aiguës, marquées par de nombreuses banqueroutes et par une perturbation | |||
générale du crédit, sont devenues beaucoup plus rares | |||
depuis 1870. Après les krachs financiers de Vienne en 1873 et de | |||
Paris en 1882, les crises les plus récentes ont eu pour origine la surproduction | |||
dans certaines industries importantes, et l'excès des spéculations | |||
financières sur les valeurs industrielles. Celles-là ont éclaté | |||
principalement dans des pays brusquement envahis par la grande | |||
production capitaliste et saisis d'une fièvre de spéculation; c'est la | |||
crise Baring, provoquée par la spéculation sur les valeurs de l'Amérique | |||
du Sud en 1890; c'est la crise australienne et américaine en 1893; | |||
c'est encore, dans une certaine mesure, la crise allemande de 1901. | |||
Mais les pays qui ont une production industrielle déjà ancienne sont | |||
moins exposés à ces excès et à ces désastres. Ceux qui possèdent un | |||
ensemble complexe de productions, ceux dont la prospérité ne | |||
dépend pas trop étroitement de leurs exportations, réalisent un état | |||
d'équilibre assez heureux qui réduit au minimum les risques de | |||
crise générale. Or, toutes les nations tendent aujourd'hui à créer ou | |||
conserver chez elles les industries les plus essentielles, et à réaliser | |||
plus ou moins complètement cet état d'équilibre. | |||
Dans les pays de civilisation économique avancée, les crises ne | |||
sont pas seulement plus localisées et plus rares, mais elles sont aussi | |||
moins contagieuses et moins aiguës. | |||
En Angleterre, on n'a pas revu depuis 1866 les paniques qui | |||
jusque-là bouleversaient périodiquement le monde des affaires. Il est | |||
vrai que les crises aiguës ont été remplacées par des alternatives | |||
d'expansion et de dépression économique; mais c'est justement | |||
LES SYSTÈMESDEVANT LES FAITS 329 | |||
1 1 '1" :"1 -Lu L! | |||
ainsi que le mouvement se régularise. Les phases de contraction | |||
économique ont aussi des répercussions sociales moins pernicieuses | |||
qu'autrefois. On a observé qu'en Angleterre l'influence des crises sur | |||
le nombre des mariages, sur le paupérisme, sur la mortalité et la | |||
criminalité, si nettement visible dans les statistiques des districts | |||
industriels pendant les second et troisième quarts du xix° siècle, | |||
était à peine sensible depuis 1880; et si les crises ont encore pour | |||
effet d'étendre le chômage, elles n'ont plus celui d'abaisser notablement | |||
les salaires | |||
L'observation, aussi bien que la théorie, vient donc infirmer la | |||
thèse de la nécessité organique des crises, et de leur aggravation | |||
fatale jusqu'à la catastrophe finale dans laquelle sombrerait le régime | |||
capitaliste. L'hypothèse révolutionnaire d'un effondrement ne s'appuie | |||
pas mieux sur le déterminisme économique que sur la présomption | |||
d'une action volontaire des hommes. |
modifications