Différences entre les versions de « Les systèmes socialistes et l'évolution économique - Deuxième partie : Les faits. L’évolution économique - Livre IV : Les inductions tirées des faits »

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qui risque d'être sacrifié. Il n'est pas inutile d'insister sur la nécessité
qui risque d'être sacrifié. Il n'est pas inutile d'insister sur la nécessité
de lui ménager sa part.
de lui ménager sa part.
===§ 5. La démocratie dans l'ordre économique.===
On ne saurait faire trop de réserves lorsqu'on s'efforce de déchiffrer
l'avenir à travers les données du présent; même à la suite d'une
longue investigation, l'induction qui semblait la plus prudente peut
n'être qu'une vaine aventure et se trouver démentie par les faits
ultérieurs.
C'est ainsi que les prévisions hasardées dans cette étude ont été
établies par généralisation et prolongement de certains phénomènes
observés dans les pays les plus progressifs. Mais toutes les nations ne
sont pas appelées, sans doute, à suivre la même voie; les conditions
de climat, de territoire, de race, de formation historique sont trop
différentes, même dans les pays de civilisation occidentale, pour que
la marche de leur évolution soit exactement semblable. Aujourd'hui
même, les États-Unis, qui sont le pays d'élection des trusts, ne
paraissent pas un terrain favorable à la coopération; l'association
agricole, si prospère en Allemagne, ne s'implante pas en Angleterre;
le socialisme municipal, si avancé dans ce dernier pays, existe à
peine en France et en Belgique. Ces exemples pourraient être multipliés;
ils nous prouvent que la constitution économique de la société
future, ne s'élaborant pas partout de la même manière, peut se
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386 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE
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lois de protection ouvrière, perdra elle-même sa qualité de droit
absolu en subissant l'alliage du droit collectif; nous pouvons prévoir
aussi que le salariat se modifiera par l'émancipation progressive des
classes ouvrières. Mais l'observation la plus attentive des faits contemporains
ne nous permet pas actuellement de présager une transformation
générale de la propriété individuelle en propriété collective,
ni une métamorphose du mode de la production et des échanges.
Ouvriers inconscients des destinées de notre race, nous n'avons
pas le droit de soulever plus avant le voile qui recouvre l'avenir
sans être infidèles à la méthode de l'induction historique; tout le
reste n'est qu'hypothèse dénuée de preuve expérimentale, et par
conséquent de valeur scientifique.
L'objectif présenté ici paraîtra sans doute trop médiocre aux uns,
et trop avancé aux autres. Mais les événements ne se dirigent pas au
gré d'un parti; ils sont la résultante de forces multiples agissant en
sens contraire, et le cours de l'histoire, dans les pays de civilisation
progressive, est un perpétuel compromis entre la force de la tradition
conservatrice et celle de l'innovation rationaliste.
L'état social que nous essayons d'apercevoir ne sera certes pas
une apothéose après laquelle il ne resterait qu'à tirer le rideau;
l'humanité ne connaîtra sans doute jamais cette étape définitive,
l'état stationnaire dans le bonheur universel. Est-ce une raison pour
renoncer au culte de l'idéal? La perte serait incalculable. C'est la
vision d'une cité idéale de justice qui entretient chez les militants
du parti révolutionnaire l'ardeur et la passion de la lutte; c'est elle
qui soutient les plus humbles pendant les misères de la grève, et qui
inspire les plus grands dévouements. Là se trouve la source la plus
féconde des énergies; si elle venait à tarir, c'en serait fait du développement
de la classe ouvrière, qui dépend avant tout de ses propres
efforts. Mais pourquoi cette ardeur s'éteindrait-elle chez les travailleurs,
le jour où leur esprit formé par l'expérience apercevrait l'idéal
collectiviste comme une chimère, et apprendrait à mesurer ses espérances
sur les réalités? N'est-ce pas déjà l'état d'esprit d'un grand
nombre de travailleurs, de membres dirigeants des syndicats, des
coopératives et des mutualités, et cette pleine connaissance des conditions
positives de l'évolution exclut-elle chez eux l'activité et le
dévouement aux intérêts de leur classe? Non, la conscience des réalités
ne ralentit pas leur élan, parce qu'ils savent que le but réel du
mouvement, l'amélioration progressive du salariat par la force des
organisations ouvrières, est en lui-même un idéal digne d'être
atteint, qui vaut l'effort et le sacrifice.
LE SENS DE L'EVOLUTION ET LA POLITIQUE SOCIALE 387
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moyens de défense comme un organisme.Jc-j:L~
La société de l'avenir sera plus largement démocratique que la
nôtre, parce qu'il est inévitable que la démocratie dans l'ordre
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gence de son temps, c'est faire de la méthode historique un usage
incomplet et par conséquent abusif, que de s'isoler dans un culte
dcehasgernins hdisetolraiqturaeditiqoune deet dreenliaercotuotuutmele mdeosuvaenmcêetnret s; dec'esostn msiaèncqleueern
cehqvmitiuuteaéemuleadpsddiinlsaeues«nsa.sfneftarhmul'ahxeuirstletadooisrsgoeeomn;tuevcsueoecrn'aeudisrnetdeéta8éavu9uexslos»ipd,apusefmpamiiarnlaellogitnrimrtoénbàsrel,qpaulu'ldisolleesis lldaaa'tariegemmnneduotalutnridctaueecdsqdeuleaisàl'pvÉeedlvrr'réassogoniantglnuiiltenedéee
Le passé a eu ses vertus et ses vices, comme le présent a les siens.
cLh'oezrguceeiulx dqeuiracdeé,tenla'eisepnrtit ladetocaustete-,pui!s3savnicoel,encela dbesarbpaarsiseionsdes épgeoiïnsetess,
llmmln'e'ae'seeamsnnvpbttasriiietetriddnoveetnitdel1''uhirnriioisentnnr,ntdirngiéegupduaeenern,n'tadpevalaufnléeisceoseendttnafollae,abvtlpeelcdueaoessrrsqruuvluapeenitrnietdouli'qinesguvnneavislpiteeédautarrneipatsproepcprlllasuaeulosselnascindrogeeérlr,rmlaucenoph,dctelie'rzeoalsntaplieeqrsspiut;ietdmieédsalleeeîtfrcresssoaeeesutcnnertttrseiie-,--,t
nelle, le dévouement à la science, l'activité généreuse dépensée au
i. Boutmy,~e-M~ d'une psychologiepolitique dupeuple an2éricain,p. 17.
––-–
388 LES SYSTÈMES SOCIALISTES ET L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE
service de la cause populaire. La démocratie a ses faiblesses, parce
qu'elle est humaine, mais elle a aussi sa grandeur. H faut l'accueillir
sans arrière-pensée et sans crainte; il faut l'aimer et la saluer avec
joie, parce que c'est elle qui, dans un état de haute civilisation,
multiplie le mieux les valeurs individuelles et réalise la plus grande
somme de bonheur pour le plus grand nombre.
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