Différences entre les versions de « Étienne Bonnot de Condillac:Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre - Atteintes portées au commerce : police sur l’exportation et l’importation des grains »

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Il y avait plusieurs années que cette monarchie jouissait de l’abondance qu’elle devait à l’exportation, lorsqu’une mauvaise récolte ayant amené la disette, on diminua les droits d’entrée sur les grains : on les retrancha même tout-à-fait.
Il y avait plusieurs années que cette monarchie jouissait de l’abondance qu’elle devait à l’exportation, lorsqu’une mauvaise récolte ayant amené la disette, on diminua les droits d’entrée sur les grains : on les retrancha même tout-à-fait.


Mais les marchands étrangers, qui, depuis long-temps, n’étaient point dans l’usage de concourir dans les marchés de cette monarchie, ne pouvaient pas prendre, sur le champ, toutes les mesures nécessaires pour y porter suffisamment de bled. La plupart n’avaient à cet effet, ni voituriers, ni commissionnaires, ni correspondants. Il en arriva donc trop peu, et la cherté se maintint.
Mais les marchands étrangers, qui, depuis longtemps, n’étaient point dans l’usage de concourir dans les marchés de cette monarchie, ne pouvaient pas prendre, sur le champ, toutes les mesures nécessaires pour y porter suffisamment de bled. La plupart n’avaient à cet effet, ni voituriers, ni commissionnaires, ni correspondants. Il en arriva donc trop peu, et la cherté se maintint.


Alors le gouvernement défendit l’exportation. Précaution inutile. Pouvait-il supposer que les marchands nationaux porteraient chez l’étranger des grains qu’ils vendaient dans le pays avec plus de bénéfice ?
Alors le gouvernement défendit l’exportation. Précaution inutile. Pouvait-il supposer que les marchands nationaux porteraient chez l’étranger des grains qu’ils vendaient dans le pays avec plus de bénéfice ?
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