Différences entre les versions de « Les systèmes socialistes et l'évolution économique - Première partie : Les théories. Les systèmes de société socialiste - Livre II : Des formes socialistes qui conservent la valeur régie par l’offre et la demande »

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a apprécier, dans la deuxième partie, la portée de l'évolution contemporaine
a apprécier, dans la deuxième partie, la portée de l'évolution contemporaine
dans cette direction.
dans cette direction.
=== Section III. Socialisme communal. ===
Le socialisme communal subit généralement l'alliage du socialisme
d'État, du socialisme corporatif et même de l'individualisme. Néanmoins,
au milieu de ses nombreuses variétés, il est possible de discerner
certains traits généraux qui en forment la base commune; si,
dans la plupart des systèmes, les exploitations les plus vastes sont
confiées à l'État, la commune n'en reste pas moins le pivot de l'organisation
économique.
César de Paepe, au Congrès socialiste de Bruxelles en 1874, avait
esquissé un plan d'organisation des services publics, dans lequel les
entreprises de production et de transport devaient appartenir, suivant
leur importance, à l'État, aux communes, aux associations
ouvrières ou aux individus. Le régime de la valeur ne semblait pas subir de transformation essentielle; de Paepe prévoyait bien que les
magasins généraux délivreraient aux producteurs des warrants ou
bons de circulation, échangeables contre des objets de consommation
dans les halles et bazars communaux; mais ces bons ne paraissaient
pas exclure l'usage de la monnaie métallique.
Dans une brochure publiée en 1883, M. Brousse montre qu'il y a,
dans les sociétés modernes, une tendance à l'extension des services
publics. Le prolétariat doit favoriser ce développement dans certaines
circonstances; s'il devient maître du pouvoir politique, il doit accélérer
et systématiser le mouvement, pour fonder une sorte de collectivisme
dans lequel la société État ou commune fournira le
capital, tandis que les associations ouvrières fourniront la main d'oeuvre.
Cette ébauche, évidemment très incomplète, suffit cependant
pour montrer qu'il s'agit d'un régime mixte dans lequel la
socialisation doit se réaliser progressivement; il suppose par conséquent l'usage de la monnaie métallique.
Le même caractère se retrouve encore dans le programme de
réformes immédiates que Benoît Malon propose avant la réalisation
intégrale du collectivisme. A l'État les chemins de fer, les mines,
carrières, canaux et messageries maritimes, les grands monopoles
industriels et les grandes industries métallurgiques, la banque nationale,
etc. A la commune le service des eaux, de l'éclairage et des
transports en commun, celui des logements, des approvisionnements
(meuneries, boulangeries, boucheries). La commune établirait
des magasins généraux, qui délivreraient des warrants aux producteurs
et pourraient leur faire des avances; ces magasins vendraient
les marchandises à un prix raisonnable, et contraindraient le commerce
à se contenter d'un bénéfice modéré. Le programme tend donc
à l'extension des services publics de l'État et des municipalités sur
la base de la production libre, de la concurrence et de la monnaie
métallique.
Les conceptions sociales de M. Antoine Menger, exposées dans un
écrit tout récent, se rattachent aussi, par certains côtés, au socialisme
d'Etat; mais elles sont beaucoup plus accentuées dans le sens
du socialisme communal.
Dans l'Etat populaire de travail, que l'auteur oppose a l'Etat individualiste de force actuellement existant, le gouvernement politique reste centralise; quant aux fonctions economiques, elles sont au contraire completement dececntralisees, a lexception de certains services tres etendus, comme ceux des postes et des chemins de fer, qui doivent etre geres par l'Etat. La propriete des instruments de production et des objets d'usage durable ( maison d'habitation, mobilier, objets da'rt, etc. ) est attribuee aux communes, qui deviennent, au moins pendant une periode transitoire, le centre et l'organe essentile de la vie economique ; les communes se trouvent donc inegales en richesse, suivant la nature des biens situes sur leur territoire.
Les communes, etant des unites economqies de production, etablissent entre elles des rapports d'echange en argent, sous le controle ou la direction des autorites centrales; des contrats peuvnet meme se former entre les particuliers, a la condition qu'ils soient immediatement liquides, et ne mettent jamais un citoyen sous la dependance d'un autre pour l'avenir. Lappareil a ctuel de la valeur ne monnaie metaliique subsiste donc integralement; les prix s'etablissent librement en concurrence dans lers echanges entre communes.
moyens de production et les chefs qui doivent y commander le travail,
sans jamais permettre à aucun groupe de s'affilier à une organisation
plus large en dehors de la commune. L'individu se trouve
donc attaché à une commune par le droit à l'existence et l'obligation
au travail; nul ne peut passer d'une commune dans une autre sans
le consentement des autorités municipales intéressées, sauf le droit
pour l'administration centrale d'imposer de nouveaux membres aux
.communes les plus prospères.
II ne ferait pas bon de vivre dans le :Mr&/iOMMde M. Menger.
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