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Version du 11 décembre 2010 à 20:13


L’Unique et sa propriété - Préface du traducteur
L’Unique et sa propriété


Anonyme


Traduction française de l’Allemand par R.L. Reclaire, décembre 1899. Paris : P.V. Stock, Éditeur, 1899, 438 pages. Collection Bibliothèque sociologique, n° 23.


                                                                                              « Wer ein ganzer Mensch ist, braucht
                                                                                             keine Autorität zu sein » M. Stirner.


« Moi, Johann Caspar Schmidt, de la confession évangélique, je suis né à Bayreuth, ville appartenant alors à la Prusse et rattachée aujourd'hui à la Bavière, le 25e jour du mois d'octobre de l'an 1806, d'un père fabricant de flûtes qui mourut peu de jours après ma naissance. Ma mère épousa trois ans plus tard l'apothicaire Ballerstedt et, s'étant, après des chances diverses, transportée à Kulm, ville située sur la Vistule dans la Prusse occidentale, elle m'appela bientôt auprès d'elle en l'an 1810. « C'est là que je fus instruit dans les premiers rudiments des lettres; j'en revins à l'âge de douze ans à Bayreuth pour y fréquenter le très florissant gymnase de cette ville. J'y fus pendant près de sept ans sous la discipline de maîtres très doctes, parmi lesquels je cite avec un souvenir pieux et reconnaissant Pausch, Kieffer, Neubig, Kloeter, Held et Gabler, qui méritent toute ma gratitude par leur science des humanités et par la bienveillance qu'ils me témoignèrent. « Préparé par leurs préceptes, j’étudiai pendant les années 1826-1828 la philologie et la théologie à l’académie de Berlin, où je suivis les leçons de Boeckh, Hegel, Marheinecke, C. Ritter, H. Ritter et Schleiermacher. Je fréquentai ensuite pendant un semestre les cours de Rapp et de Winer à Erlangen, puis j'abandonnai l'université pour faire en Allemagne un voyage auquel je consacrai près d'une année. Des affaires domestiques m'obligèrent alors à passer une année à Kulm, une autre à Koenigsberg; mais, s'il me fut impossible pendant ce temps de poursuivre mes études dans une académie, je ne négligeai cependant pas l'étude des lettres et je m'adonnai d'un esprit studieux aux sciences philosophiques et philologiques.